Perché à 2 190 mètres d'altitude, le Maïdo fait partie des joyaux naturels de La Réunion, offrant un panorama saisissant sur le cirque de Mafate. Mais ce site exceptionnel, situé en cœur de Parc national, est régulièrement la proie des flammes. Le Parc national de La Réunion a débuté fin 2024 un projet pilote de régénération écologique post-incendie. Soutenu par la Fondation Albioma, le Parc national de La Réunion expérimente des méthodes de régénération du milieu, afin de restaurer les milieux sinistrés.
Un site emblématique en péril
Les derniers grands incendies, en 2020, ont dévasté près de de 200 hectares de végétation dont beaucoup d’espèces endémiques, parmi lesquelles des espèces précieuses comme le branle vert, le petit tamarin des hauts ou encore l'ambaville. Le sinistre a également lourdement affecté l'habitat du lézard vert des hauts.
Outre la destruction de la flore locale, les incendies favorisent surtout l'expansion d'espèces invasives comme l'ajonc d'Europe (Ulex europaeus), une plante pyrophile qui menace l'équilibre fragile de cet écosystème unique.

Un projet pilote pour restaurer la biodiversité
Face à ce constat alarmant, le Parc national de La Réunion a lancé le "projet pilote de régénération écologique post-incendie du Maïdo". Financé en partie par la Fondation Albioma et soutenu par l’Union européenne dans le cadre du programme BESTLIFE2030, ce programme ambitieux, d'une durée de deux ans, vise à mettre en place des stratégies innovantes pour restaurer les milieux sinistrés.
Des actions concrètes sur le terrain
Démarré en octobre 2024, le projet repose sur plusieurs axes d'intervention :
-Lutte active contre l'ajonc d'Europe : une brigade pour arracher cette espèce invasive et expérimenter des techniques de restauration écologique, notamment via des plantations en partenariat avec une pépinière locale.
-Engagement citoyen : des chantiers participatifs impliquant bénévoles, collectifs d'entreprises et établissements scolaires sont organisés pour sensibiliser et mobiliser la population.
-Suivi scientifique : un protocole rigoureux permettra d'évaluer l'efficacité des actions mises en place et de mesurer la capacité de l'écosystème à se régénérer.
-Formation et transmission des savoir-faire : l'initiative ambitionne également de structurer une véritable filière locale d'expertise en génie écologique.
Mobilisation citoyenne : un premier bilan encourageant
Depuis le lancement du projet, trois chantiers participatifs ont déjà été organisés, rassemblant progressivement de plus en plus de volontaires : 10 participants le 7 novembre 2024, 11 le 5 décembre et 34 le 9 décembre. Ces sessions, d'une durée de trois heures, ont permis de mettre en pratique les premières techniques de lutte contre l'ajonc d'Europe.
Participez aux prochains chantiers !
Le Parc national de La Réunion invite les habitants et les amoureux de la nature à rejoindre les prochains chantiers participatifs. Pour s'inscrire et connaître les dates des prochaines sessions, rendez-vous sur le site du Parc national ou sur les réseaux sociaux de l'organisme.