Pour l’édition 2025 du Salon international de l’Agriculture, les trois collectivités du Pacifique ont fait le choix de se regrouper au sein d’un Village Pacifique, pour améliorer leur visibilité. Point d’orgue : la signature mardi soir de la convention de constitution de la Fédération des Chambres d’Agriculture et de la Pêche du Pacifique.
« Les visiteurs du Salon de l’Agriculture connaissent bien les départements d’outre-mer, mais beaucoup moins les trois territoires du Pacifique que nous représentons : la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna ». Face à ce constat dressé par les trois chambres consulaires des collectivités du Pacifique, la volonté de « donner de la visibilité à nos territoires, méconnus du grand public, et à nos professionnels ».
« Ce Village est un lieu de rencontres en présence de quelques-uns de nos professionnels, mais aussi le lieu de découvertes gustatives et culturelles » écrivent encore les trois chambres qui les produits phares du Pacifique : « le me’i ou le ‘uru, l’igname, le taro, le manioc qui ont une valeur culturelle immense », en plus des vanilles, des crevettes bleues, des huiles, des liqueurs et spiritueux, et autres produits transformés.
Les trois chambres disent aussi partager des « défis » en commun : « produire localement et durablement tout en préservant notre environnement, renouer avec des pratiques agricoles ancestrales qui ont permis durant des milliers d'années de nourrir la population locale, avant l’arrivée de la malbouffe ».
D’où la création, au-delà du Salon international de l’Agriculture, d’une Fédération des Chambres d’Agriculture et de la Pêche du Pacifique. « Avec ce nouvel outil, nous allons poursuivre notre engagement pour la souveraineté alimentaire, parler d’une seule voix vis-à-vis de nos partenaires de l’hexagone et d’Europe mais aussi de la région Pacifique et ainsi mutualiser nos expériences et connaissances », expliquent les trois chambres.
« Nos objectifs pour les populations calédonienne, polynésienne, wallisienne et futunienne, c’est manger local, augmenter notre autosuffisance et rendre fiers nos agriculteurs, pêcheurs et éleveurs en suscitant de nouvelles vocations ». Cette signature aura lieu mardi, à l’occasion d’une nocturne dans le hall dédié aux Outre-mer.