Fléau parmi les fléaux de la Polynésie française, le gouvernement local a annoncé mobilisé 250 millions de Fcfp (2,095 millions d’euros) pour son plan d’ « urgence nationale » contre l’ice. Le gouvernement demande aussi à l’État d’augmenter ses efforts « a minima du même montant » et également d’alourdir les quantums des peines pour les trafiquants d’ice. Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti.
C’est une annonce publiée sur la page Facebook du président du Pays : le gouvernement va consacrer 250 millions de Fcfp à la lutte contre la méthamphétamine, appelée localement « ice ». Une enveloppe qui sera soumise au vote des représentants de l’assemblée au prochain collectif budgétaire, et qui pourrait être augmentée les prochaines années.
Et le gouvernement a également demandé à l’État d’abonder cette somme, « a minima du même montant » et d’alourdir les quantums des peines pour les trafiquants d’ice. Un vœu adopté ce jeudi matin en conseil des ministres qui se déroule à Raivavae. « Sans une action forte et unanime des autorités du Pays, de l’État et des acteurs de proximité, la victoire contre ce fléau n’est pas possible », peut-on lire dans le rapport présenté en conseil des ministres.
Les 250 millions de Fcfp devront servir de levier dans les projets que mèneront les associations dans leurs actions de proximité et les services du Pays notamment en matière de prévention et de prise en charge. Le gouvernement demande à l’État qu’un engagement clair soit pris par ses institutions notamment pour la mise en place d’une ligne verte, pour la création de référents de quartier ou encore la protection des biens et des personnes. Sur ces sujets, « le rôle des institutions nationales est central ».
En parallèle, à Papeete, le représentant de l’État, Éric Spitz, présentait un « plan d’actions de la sécurité du quotidien ». Il avait rappelé en début de semaine que les forces de l’ordre sont « très engagées » dans cette lutte, les forces engagées « considérables », les peines prononcées en justice sont déjà plus lourdes qu’ailleurs. Il appelait le gouvernement local à exercer pleinement ses compétences en matière de prévention, de jeunesse, ou de gestion des addictions.
Le gouvernement, les délégués interministériels, les personnels de l’administration du Pays présents lors de ce conseil des ministres délocalisé sur l’île de Raivavae, et les membres du conseil municipal de cette îles des Australes, se sont ensuite soumis à un test inopiné de détection de l’ice. Des tests qui se sont révélés négatifs
Lucie Rabreaud et Charlie René pour Radio 1 Tahiti