La Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), en assemblée plénière, a acté la mise en œuvre d’une action qualifiée de « coup-de-poing » par ses services, en aidant 1600 familles martiniquaises face au coût des billets d’avion.

Une situation « trop grave » selon Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la CTM. Qu’il s’agisse d’étudiants installés dans l’Hexagone ou en Europe, de familles dont l’un des membres nécessite des soins médicaux, le constat est le même, les prix des billets d’avion sont devenus bien trop importants.
« Il fallait que nous agissions pour aider les familles martiniquaises. Dans le contexte budgétaire difficile de la Collectivité, nous avons tenté de trouver une solution qui permette de répondre à la fois aux besoins de nos jeunes Martiniquais partis étudier à l'étranger ou dans l'Hexagone, mais aussi de nos familles les plus précaires, devant prendre l'avion pour des soins ou pour trouver un moment de répit La CTM a donc décidé d'avoir recours au dispositifs chèques vacances », explique Serge Letchimy.

Un dispositif financé à hauteur de 400.000€ va ainsi permettre de créer 1000 chéquiers d'une valeur de 250 euros, octroyés aux étudiants les plus précaires, à partir de la base de données des étudiants soutenus par la Collectivité dans le cadre des aides aux étudiants.
De plus, 500 chéquiers d'une valeur de 250 euros seront mis à disposition des aidants familiaux pour leur permettre de partir en vacances, avec leur proche, de prendre un temps de répit, par l’intermédiaire des Centres Communaux d'Activités Sociales (CCAS).
Enfin, 150 chéquiers d'une valeur de 250 euros seront proposés aux familles pour permettre le déplacement des personnes concernées par des soins, ou pour accompagner un malade.

Pour rappel, le 8 novembre dernier, Serge Letchimy interpellait Elisabeth Borne, Première Ministre, en demandant la mise en place d’un bouclier tarifaire sur les billets d’avion, l’État étant compétent en la matière, affirme le président du Conseil exécutif de la CTM : « Je regrette que l’État ne s'empare pas pleinement de ce sujet qui est trop grave. Tous les territoires d'outre-mer alertent sur les risques d'une rupture d'égalité face à une continuité territoriale qui n'est plus assurée. L'heure doit être à l'action. Nous faisons notre part ».

Damien CHAILLOT