L'extension de l'aide médicale de l'Etat à Mayotte examinée à l'Assemblée le 15 mai

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L'extension de l'aide médicale de l'Etat à Mayotte examinée à l'Assemblée le 15 mai

Une proposition de loi pour étendre à Mayotte l'aide médicale de l'État (AME), réservée aux étrangers sans papiers, sera étudiée le 15 mai dans le cadre de la journée dédiée aux textes du groupe indépendant Liot, a annoncé celui-ci mardi. 

 

"Mayotte est aujourd'hui le seul département français" où l'AME, dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins sans avance de frais, "ne s'applique pas", explique l'exposé des motifs du texte, porté par la députée de Mayotte Estelle Youssouffa. Et ce, "alors même qu'il s'agit du territoire qui compte la plus forte proportion d'étrangers en situation irrégulière", poursuit-il.

En l'absence d'AME, ceux-ci "se tournent majoritairement vers le seul Centre hospitalier de Mayotte (CHM)", ce qui "contribue à l'engorgement du seul service hospitalier de l'île", ajoute le texte, qui sera examiné en première lecture. La prise en charge tardive des pathologies entraîne également "un surcoût significatif pour l'ensemble du système", selon la proposition.

Alors que le Parlement vient d'adopter définitivement un durcissement des restrictions au droit du sol à Mayotte -- archipel récemment dévasté par le cyclone Chido--, ce texte risque de susciter à nouveau de vifs débats dans l'hémicycle.

La proposition de loi sera la première étudiée lors de cette journée, où l'ordre de passage est crucial puisque l'examen ne peut se poursuivre après minuit.

Le deuxième texte portera sur la simplification du droit de l'urbanisme et du logement, par exemple pour faciliter les projets de construction menés par les collectivités territoriales.

"Ca fait pas mal d'années que je vois défiler les ministres du Logement. A chaque fois ils nous font des promesses de simplifier un certain nombre de dispositifs", a dit à l'AFP le député Liot Harold Huwart, qui portera cette proposition de loi. Mais "à chaque fois ces ministres n'ont pas l'opportunité, soit parce qu'ils ne durent pas, soit parce qu'ils n'ont pas la fenêtre parlementaire nécessaire, de les porter. Donc on a souhaité les porter nous-mêmes", a-t-il expliqué. 

Les textes suivants portent sur la lutte contre la mortalité infantile, ou encore la généralisation de la maîtrise des gestes de premiers secours.

 

Avec AFP