Annick Girardin, ministre des Outre-mer, et Franck Riester, ministre de la Culture,ont annoncé le vendredi 5 juin dans un communiqué commun la publication d’un appel à candidatures pour la conception, la réalisation et l’installation d’une œuvre d’art en hommage aux victimes de l’esclavage au sein du jardin des Tuileries.
L’appel à participation, diffusé le 5 juin 2020, s’adresse à tous les artistes qui souhaitent faire une proposition pour le Mémorial. Ils peuvent présenter leur candidature jusqu’au 1er septembre 2020. Une présélection de 3 à 5 artistes sera établie par le comité de pilotage. L’artiste retenu sera connu dans le courant du premier semestre 2021 et son œuvre achevée à l’automne 2021.
Sous l’impulsion de la ministre des Outre-mer et du ministre de la Culture, un comité de personnalités qualifiées a produit un document d’orientation consensuel déclinant les attendus mémoriels et symboliques du mémorial. Les ministères des outre-mer et de la Culture précise «qu’un comité de pilotage composé de «plusieurs personnalités qualifiées dans le champ de la mémoire de l’esclavage et de ses abolitions, et également dans le champ de l’art contemporain et de la conservation des monuments historiques conduira l’ensemble des opérations et l’établissement public du musée du Louvre en assurera la maîtrise d’ouvrage déléguée».
Cet appel à candidature fait suite à l’engagement du Président de la République le 10 mai 2019, d’ériger un mémorial en en hommage aux victimes de l’esclavage au sein du jardin des Tuileries. Ce mémorial sera situé sur une parcelle qui longe le Jeu de Paume, entre l’ancienne demeure royale et impériale des Tuileries et l’Hôtel de la Marine, le Mémorial prendra ainsi place dans ces lieux emblématiques où la Convention nationale vota la première abolition de 1794 et où a été préparée l’abolition de 1848. «Ce projet exprime la volonté d’honorer les victimes de l’esclavage et de reconnaître leur apport inestimable à la Nation. Le mémorial a vocation à être un lieu commémoratif et de transmission avec une dimension pédagogique forte, en lien étroit avec les associations et les fondations, parties prenantes»indique le communiqué des deux ministères.