Le Groupe SCET propose un nouveau modèle d’aide au développement en Outre-mer

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Le Groupe SCET propose un nouveau modèle d’aide au développement en Outre-mer

Comme évoqué dans l’interview en avant-première de ses auteurs par Outremers360, l’étude « Territoires ultramarins : pour un leadership économique territorial » du Groupe SCET, filiale de la Caisse des Dépots et de la Banque des Territoires, et Roland Berger, cabinet de conseil en stratégie, est officiellement publiée ce jeudi 6 juillet 2023. L’ouvrage couvre un véritable benchmark de différentes stratégies de développement réussies menées dans d’autres territoires aux caractéristiques similaires aux Outre-mer afin de formuler 4 propositions pour repenser l’aide au développement dans les territoires ultramarins.



Publication officiellement annoncée ce jeudi 6 juillet 2023 par le Groupe SCET, filiale de la Caisse des dépôts et de la Banque des Territoires, en partenariat avec Roland Berger, cabinet de conseil en stratégie, du livre blanc « Territoires ultramarins –pour un leadership économique territorial ». L’étude dresse un bilan de stratégies réussies avant de formuler des recommandations propres aux territoires ultramarins français.

Un premier constat de fonctionnement : en 2021, l’effort budgétaire de l’État pour les Outre-mer est de 27,3 milliards d’euros, une hausse de 11% par rapport à 2020, mais qui ne réduit pas pour autant les écarts avec l’Hexagone.
Or, depuis une soixantaine d’années, le modèle économique de développement reste le même en Outre-mer, note le Groupe SCET et Roland Berger, qui propose de réfléchir à un nouveau modèle pour accélérer le développement de ces territoires. Afin d’apporter un angle de vue différent, et de dépasser la comparaison avec l’Hexagone, les auteurs ont mené une étude comparative de stratégies de développement qui ont déjà fait leurs preuves dans des territoires aux caractéristiques similaires à celles des territoires ultramarins : Belize, Costa Rica, Maroc, Croatie, Malaisie, Rwanda, Ethiopie et Île Maurice.

De ce travail, un premier constat émerge : les auteurs tendent à souligner l’importance de sélectionner des sujets prioritaires, plutôt que de vouloir traiter l’ensemble des problèmes avec une approche solutionniste jusqu’ici adoptée en Outre-mer. Ainsi, 4 propositions pour un nouveau modèle de développement pour les territoires ultramarins sont présentées suite à ce benchmark.
La première, laisser les exécutifs territoriaux définir la stratégie adaptée : chaque territoire ultramarin a ses particularités et une approche globalisante venant de la métropole aurait peu d’efficacité.
La seconde, créer une task force territoriale qui réunirait du personnel hautement qualifié avec pour mission de mettre en œuvre la stratégie décidée au niveau territorial.
La troisième, adopter une approche de stimulation des dynamiques locales en soutenant davantage la montée en puissance des tissus économiques locaux, et abandonner l’approche solutionniste qui reste de mise aujourd’hui.
Quatrième proposition, miser sur une « qualité de vie à la française », meilleur moyen pour booster la compétitivité des territoires dans leur environnement proche.

En résumé, c’est donc aux territoires ultramarins de prendre l’initiative, ce qui nécessite un renforcement de leur degré d’autonomie, expliquent les auteurs de l’étude. Dans cette approche, les acteurs publics nationaux sont positionnés en appui : apport de financements, d’expertise technique, d’outillage (ingénierie de l’amont à l’opérationnel). Ils renoncent à leur rôle de prescripteur ou de pilote. Ils peuvent faire partie de la task force territoriale sans toutefois en être les seuls membres. Parallèlement, les EPL (Entreprises Publiques locales) ont un rôle majeur à jouer dans la mise en œuvre des stratégies locales définies par les collectivités.

L’étude complète est disponible en version dématérialisée sur une page dédiée du site de la SCET.

 

Damien CHAILLOT