Les territoires d’Outre-mer seront bien présents à la Rencontre des Entrepreneurs de France (LaREF2022), événement phare de la rentrée du Medef, qui aura lieu à Paris Longchamp les 29 et 30 août. Deux temps forts ultramarins sont prévus. La FEDOM et le Comité des Outre-mer du Medef ont chacun expliqué à la rédaction d’Outremers360 la nature des interventions liées à nos territoires, notamment tournées vers la transition écologique.
La FEDOM :
« Le nouveau quinquennat est l’occasion de définir une stratégie ambitieuse en faveur d’une transformation durable et profonde de nos économies ultramarines, en réponse aux contraintes de l’époque mais aussi avec l’espoir de nouvelles opportunités. Elle peut et doit se faire, conformément au souhait du président de la République, par la réussite de la transition écologique et énergétique.
Il appartient donc au Gouvernement de prendre des engagements forts qui encouragent des investissements massifs, étroitement articulés avec les politiques locales, concertés avec les forces économiques et simplifiés dans les processus administratifs et de gestion.
Sur le plan écologique, le patrimoine humain et naturel de nos territoires est à la fois une source de fierté mais aussi de richesse et de développement économique, en particulier dans le domaine touristique. Il faut aussi intégrer la particulière vulnérabilité de nos territoires au changement climatique et la fragilité de leurs écosystèmes, qui concentrent 80% de la biodiversité nationale sur 22% de la superficie de la nation.
En matière énergétique, nos territoires doivent et peuvent parvenir à la décarbonation en même temps que rechercher la plus grande autonomie en fonction de leurs caractéristiques intrinsèques. L’ensemble des collectivités a d’ores et déjà élaboré les plans dans cette perspective. Il faut que l’État y apporte son concours car elles pâtissent de leur situation particulière de zone non interconnectée (ZNI). Il faut garder à l’esprit que l’objectif est la diminution de l’empreinte carbone de la consommation énergétique, d’autant plus complexe à atteindre si l’on intègre l’usage des énergies fossiles dans les transports.
Pour y parvenir, il faut agir à tous les niveaux : du particulier aux entreprises et aux administrations, du numérique à l’industrie en passant par les services. Les méthodes pour y parvenir sont multiples et doivent être déployées en parallèle : maîtrise de la demande, recherche et innovation, développement des capacités de stockage, diminution de l’émission des gaz à effet de serre et développement de l’économie circulaire. La gestion des déchets est par ailleurs un sujet crucial sur le plan environnemental et sanitaire, tout autant qu’il est porteur d’opportunités économiques.
La loi de programmation pour le développement économique des Outre-mer que la FEDOM appelle de ses vœux doit être l’outil d’accompagnement de ces transitions ».
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Le Comité des Outre-mer du Medef :
« Ces deux temps forts ultramarins qui auront lieu les 29 et 30 août prochain lors de la REF22, seront l’occasion pour le Mouvement Des Entreprises de France, et son Comité des Outre-Mer, de partager une ambition collective auprès des membres du Gouvernement, des partenaires publics/privés, des investisseurs potentiels et des chefs d’entreprises.
Elle est simple, repositionner les Outre-mer au rang de pôles de croissances durables et les transitions écologique et énergétique doivent servir de locomotives. Les arguments structurants en ce sens sont nombreux à l’échelle de nos territoires. Sur le thème de la souveraineté énergétique, nous pensons à la Nouvelle-Calédonie et ses nombreux projets pilotes en cours pour le développement d’un écosystème autour de l’hydrogène vert, ou encore au projet HYGUANE en Guyane, fruit d’un partenariat entre L’ESA, le CNES, Air Liquide, la SARA, MT-Aerospace, Be. Blue, l'Université de Guyane et l'Université de Liège. À moyen terme, ces démonstrateurs nous placerons bien en avance sur les objectifs d’émissions de la COP21 et du Green Deal Européen.
La stratégie politique de « rattrapage » doit laisser place à celle de l’innovation industrielle, au progrès social et à la souveraineté économique, ce à quoi nous aspirons légitimement ».