La Yole de la Martinique désormais inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco

La Yole de la Martinique désormais inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco

Le comité intergouvernemental de l’Unesco a validé ce jeudi 17 décembre l’inscription de la Yole de Martinique au patrimoine immatériel de l’Unesco. Il s’agit du premier élément du patrimoine martiniquais à être inscrit sur cette liste mondiale.

Après plus d’un an d’attente, la yole de la Martinique fait désormais son entrée au Patrimoine immatériel de l’Unesco. Le dossier de candidature avait été déposé en 2019, soutenue par l’ancien Ministre de la Culture Franck Riester et le Président de la République Emmanuel Macron. La démarche a été portée par un comité de pilotage coordonné par Edouard Tinaugus, avec le soutien de la direction des affaires culturelle de la Martinique, de la fédération des yoles rondes de Martinique, de la Collectivité territoriale de la Martinique, de l’Académie de Martinique, de l’Institut martiniquais du sport, et avec la collaboration scientifique de l’Université des Antilles. Cette inscription vise à préserver les savoirs et les pratiques qui entourent cette embarcation traditionnelle.

Sur le site de l’Appaloosa en Martinique ce jeudi, le porteur de ce projet Edouard Tinaugus, le préfet de la Martinique Stanislas Cazelles, le président de la Fédération des Yoles rondes de Martinique Alain Richard, s’étaient réunis pour suivre l’annonce du résultat du Comité intergouvernemental de l’Unesco sur un écran.«C’est une belle récompense pour le Comité de Pilotage de la Yole à l’UNESCO coordonné par Edouard Tinaugus avec de nombreux passionnés. C’est aussi une reconnaissance déterminante pour la Martinique dans sa capacité à porter des projets à l’UNESCO.Que cette réussite collective permette d’envisager celle de la candidature qui porte l’inscription de la Martinique au registre des réserves de Biosphère, celle qui concerne le titre de Patrimoine Mondial Naturel pour les volcans et forêts de la montagne Pelée et les Pitons du nord de la Martinique » a déclaré Christophe Pommez , directeur des affaires culturelles de la Martinique au journal France Antilles-Martinique.

La yole est une embarcation légère et rapide, à faible tirant d’eau et aux formes effilées, pouvant naviguer à une ou deux voiles. Pour l’équilibrer, les équipiers doivent se tenir à l’extérieur de la coque à l’aide de longues perches non fixées. Cela demande une grande agilité, beaucoup d’engagement physique et une coordination parfaite.  Elle est utilisée par les pêcheurs est parfaitement adaptée aux conditions spécifiques de la navigation le long des côtes de l’île. Au cours des années 1950 et 1960, d’autres types d’embarcations construites en matière composite et équipées de moteurs ont progressivement remplacé la yole traditionnelle. Devant la menace de disparition de ces embarcations qui témoignaient de l’histoire et de la société de l’île, un mouvement spontané de sauvegarde s’est mis en place. Les premières initiatives de sauvegarde ont été portées par les pêcheurs eux-mêmes, qui ont organisé des courses. Le programme de sauvegarde s’est progressivement étoffé au fil des années, et il est désormais soutenu par un grand nombre de partenariats et d’associations engagés de longue date.

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