Gymnastique artistique : Mélanie De Jesus dos Santos, Marine Boyer et les Bleues passent à côté

©Fédération française de Gym

Gymnastique artistique : Mélanie De Jesus dos Santos, Marine Boyer et les Bleues passent à côté

Les gymnastes françaises n'ont pas réussi à se qualifier dans la plupart des finales lors des qualifications dimanche, à commencer par leur leader, la Martiniquaise Mélanie de Jesus dos Santos, après une chute à l’entraînement de la Réunionnaise Marine Boyer.

Les Bleues ne joueront pas l'épreuve par équipe, où elles avaient décroché le bronze aux Mondiaux-2023, puisqu'elles occupent provisoirement la 9e place (158,797 points) et que seules les huit premières nations se hissent en finale.

Quant aux finales individuelles par agrès, seule Marine Boyer peut s'accrocher à un mince espoir à la poutre. Elle occupe la 8e et dernière place (13.766) des qualifiées avant le passage du dernier groupe. En début de soirée, l'encadrement a indiqué qu'elle consultait un médecin sans donner plus donner plus de détails. 

« Marine Boyer a chuté sur le dos aux barres asymétriques. L'évaluation médicale immédiate lui a permis de faire sa compétition. Les examens réalisés à l'issue de la journée sont rassurants », est-il écrit dans une communication aux journalistes via le Club France. La perturbation s'est produite lors de l'échauffement qui précède le début des qualifications.

Pour sa part, Mélanie de Jesus dos Santos a également une chance infime de se maintenir dans la compétition. Elle est 28e provisoire (51,499) au concours général mais avec la règle de deux gymnastes par nation qualifiées en finale, elle remonte en théorie à la 24e position pour 24 places disponibles.

C'est la douche froide pour de Jesus dos Santos, partie s'entraîner il y a deux ans aux États-Unis aux côtés de la star américaine Simone Biles pour préparer ces Jeux à la maison. La Martiniquaise de 24 ans, sacrée aux Championnats d'Europe à la poutre (2021), au concours général (2019) et deux fois au sol (2019, 2018), a fondu en larmes à la fin des passages de leur groupe dans l'Arena Bercy qui hurlait son soutien aux Tricolores.

Les Françaises Mélanie De Jesus dos Santos, Marine Boyer, Coline Devillard, Ming Gherardi van Eijken et Morgane Osyssek ont commis beaucoup d'erreurs lors des qualifications lors desquelles elles sont apparues stressées. Le directeur technique national Kévinn Rabaud a ensuite évoqué « une compétition cauchemardesque » et « le pire des scénario ». Il évoque « une perturbation forte » juste avant d'arriver sur le plateau, sans élaborer, et qui peut expliquer selon lui en partie « la forme de sidération » et « d'absence » des athlètes françaises.

« On se regardait, c'était assez spécial, il y avait notre corps et il y avait nous », a dit Devillard, qui portait de grands espoirs en saut, où elle n'a pas fait mieux qu'une 11e place provisoire sur l'agrès (13,650), derrière la benjamine des Bleues, Gherardi van Eijken (13,783). Morgane Osyssek, 13e provisoire à la poutre (13,533) a plaidé un petit « manque de stress et d'énergie ».

« On a eu quelques soucis sur le tour d'échauffement, on a eu du mal à rentrer dedans. Ça a été beaucoup plus compliqué que prévu, je ne sais pas ce qui fait qu'on n'a pas su gérer. (...) J'étais stressée mais peut-être pas assez », a poursuivi la gymnaste, « extrêmement déçue » pour qui ce n'était « pas du tout comme je l'avais imaginé ».

Avec AFP