Guyane: report d’un tir de Soyouz pour « risque de foudroiement en vol »

Guyane: report d’un tir de Soyouz pour « risque de foudroiement en vol »

© Twitter Thierry Vallée

Le lancement prévu dimanche soir d’une fusée Soyouz depuis la Guyane avec à son bord le passager Falcon Eye, un satellite militaire des Emirats arabes unis, a été reporté en raison d’une météo défavorable, a annoncé Arianespace.

Le lanceur devait décoller à 22H33 locales (02H33 lundi à Paris) du pas de tir de Sinnamary, commune limitrophe de Kourou. La tentative a été repoussée en raison « d’un risque de foudroiement en vol » par un orage, a précisé Arianespace. La chronologie des opérations a été arrêtée « à 3 mn et 54 secondes » avant la fin du décompte, selon le groupe. Vers 22h00, un dernier point météo s’était pourtant révélé favorable selon Arianespace, qui a annoncé une nouvelle tentative lundi soir à la même heure si la météo le permet.

Pour cette mission, le client (les Emirats arabes unis) avait souhaité garder le secret jusqu’au dernier moment sur l’identité du satellite, une demande très inhabituelle même dans le monde feutré du spatial. Mais selon la presse locale et des sources concordantes, le passager à bord de Soyouz est un satellite militaire des Emirats, rebaptisé Falcon Eye à l’occasion de ce lancement.

En juillet 2019, Falcon Eye 1, satellite optique d’un programme d’observation de la Terre, avait pris place à bord du lanceur léger Vega. Ce dernier avait subi son premier échec, au bout de son 15e tir, en sortant de sa trajectoire, et le lanceur avait dû être détruit en vol afin d’éviter un risque de retombée sur une zone terrestre guyanaise habitée.
Le satellite était alors censé répondre aux besoins des forces armées des Emirats et fournir des images au marché commercial.

Falcon Eye 2, satellite identique du programme, devait initialement être lancé par la suite sur une autre fusée Vega, toujours pour les Emirats. Mais selon la presse locale, Falcon Eye 2, rebaptisé Falcon Eye pour ce nouveau lancement, a été in fine embarqué à bord d’une fusée Soyouz, aujourd’hui réputée plus fiable que Vega dont deux des trois dernières missions se sont soldées par des échecs, la dernière après un décollage le 15 novembre.

Avec AFP