Guyane : Reconfiguration du réseau électrique dans le cadre du Centre Spatial Guyanais Nouvelle Génération

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Guyane : Reconfiguration du réseau électrique dans le cadre du Centre Spatial Guyanais Nouvelle Génération

Le Centre Spatial Guyanais Nouvelle Génération (CSG NG), un nouvel acronyme dans le cadre de la reconfiguration du site, dont l'un des pans est axé sur son réseau électrique, avec l'appui d'une production basée sur les énergies renouvelables. Objectif : accroître ses performances et renforcer l’autonomie énergétique du site.



Le chantier de la refonte du réseau électrique du CSG Nouvelle Génération a officiellement débuté le 25 août 2022, dans le cadre d'un vaste programme de rénovation et de modernisation de la base de lancement.

Si les nouveaux bâtiments sont étudiés et construits dans une optique de moindre consommation et d'empreinte carbone minimale, le son volet électrique n'est pas en reste, puisque le site sera pourvu d'une Boucle primaire 20 kV, dont la mise en œuvre est précédée d'une rénovation du réseau de haute tension.

Ce dernier, particulièrement étendu, raccordé au réseau EDF sur plusieurs entrées, dont deux lignes électriques aériennes. Ces dernières ont l’inconvénient d’être coûteuses à entretenir, mais également celui d'être sensibles aux aléas climatiques.

Robin Serreau, chef de projet Boucle primaire au CNES, détaille ce point via le site du Centre National d'Etudes Scientifiques (Cnes) : “ Notre premier objectif est de nous séparer de ces deux lignes électriques hautes tensions aériennes existantes et de créer un nouveau réseau électrique re-concentré sur le point de distribution électrique situé sur la zone de lancement 3. Cela permettra de gagner en sécurité et en fiabilité”.

Autre objectif du chantier d'envergure d'une boucle primaire, rendre possible le raccordement de futures installations de production d’électricité d’origine renouvelable construites au sein même du CSG NG.
Ainsi, deux centrales photovoltaïques viendront alimenter le site, dont la première, déjà en construction, devrait être opérationnelle à l'horizon 2024. Ces deux sites de production solaire, PV1 et PV2, seront ensuite complétés par deux centrales à biomasse, CBK1 et CBK2, qui seront elle-même alimentées par une filière d’agroforesterie guyanaise.
Sur ce sujet, Robin Serreau complète :“Grâce à ces projets, le CNES développera ses capacités de production d’énergie renouvelable et approchera d’un taux d’autoconsommation de 90% pour la base spatiale”.

Enfin, le programme de modernisation comporte un troisième volet autour de l’idée des réseaux électriques intelligents ou « smart grid », qui permettra au système de se reconfigurer automatiquement en cas de défaut ou de panne et de fournir des informations en temps réel de l’état du système et des consommations électriques.

 

Damien CHAILLOT