Guyane: le président de la collectivité prend acte d'un possible report des élections

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Guyane: le président de la collectivité prend acte d'un possible report des élections

Le président de la Collectivité territoriale de Guyane Rodolphe Alexandre a pris acte mercredi de la possibilité de reporter les élections régionales, votée mardi par le Sénat, au moment où le nombre de cas augmente de nouveau sur le territoire français d'Amérique du Sud.


Au vu de la situation épidémique en Guyane, le Sénat a donné son feu vert à un amendement du gouvernement permettant le report au plus tard en octobre, par un décret publié au plus tard le 12 juin, de l'élection prévue dans cette collectivité fin juin, dans le projet de loi de sortie progressive de l'état d'urgence.« Ce n'était pas prévu dans le cadre législatif, mais vue la situation actuelle, il est normal de l'intégrer», explique Rodolphe Alexandre, également candidat "démocrate" à l'élection.
Mais pour le président sortant, en campagne mercredi à Saint-Laurent du Maroni, « il est possible de faire campagne autrement en intensifiant notre présence numérique et par plus de proximité sur le terrain, au lieu des meetings, tout en respectant les gestes barrières» .
« Si ce n'est pas le cas et que les élections sont tout de même reportées une nouvelle fois, nous nous adapterons comme nous l'avons fait depuis le premier report», dit-il. Il s'interroge cependant sur les comptes de campagnes «car un certain nombre de dépenses sont engagées».

Le député (GDR) guyanais Gabriel Serville qui conduit une liste soutenue par LFI s'est pour sa part déclaré «favorable au report de l'élection » car le semi-confinement en cours ne permet pas «de garantir le processus démocratique».
Gabriel Serville craint une «abstention record» si les élections étaient maintenues à juin en Guyane, et il invite l'exécutif à annoncer sa décision « au plus tard le 31 mai», date de début de la campagne officielle.

La Guyane connaît une «augmentation inquiétante du nombre de contamination liée au variant dit brésilien» a indiqué mercredi le gouvernement qui a prévu de supprimer les motifs impérieux pour voyager sur quasiment tous les territoires ultramarins, sauf la Guyane.
Le taux d'incidence est de 417 cas pour 100.000 habitants selon l'ARS de Guyane, portant le nombre de cas recensés à 22.115 au total depuis le 4 mars 2020.