Un homme de 48 ans a été tué vendredi en Nouvelle-Calédonie par un policier qui avait été « pris à partie physiquement » par des manifestants, a annoncé le procureur de Nouméa, portant à sept le nombre de morts depuis le début des émeutes dans l'archipel.
Ce décès survient au lendemain de la visite d'Emmanuel Macron dans le territoire du Pacifique Sud. Alors qu'ils circulaient à Dumbéa, au nord de Nouméa, deux policiers ont été « pris à partie physiquement par un groupe d'une quinzaine d'individus », a expliqué le procureur Yves Dupas dans un communiqué.
« Dans des circonstances qu'il reste à déterminer, le fonctionnaire aurait fait usage de son arme de service en tirant un coup de feu, pour s'extraire de cette altercation physique », poursuit-il. « Les premières constatations font état de la présence de traces de coups sur le visage des fonctionnaires », ajoute le communiqué.
Le policier ayant tiré a été placé en garde à vue et une enquête pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique a été ouverte, selon le ministère public. Les investigations seront menées « avec toute l'objectivité et l'impartialité nécessaires à la manifestation de la vérité », a souligné le procureur.
Sept personnes, dont deux gendarmes, ont été tuées en Nouvelle-Calédonie depuis le début de la crise, le 13 mai. C'est la première fois qu'une personne est tuée par un membre des forces de sécurité.
Avec AFP