Guyane : Face à l’immigration clandestine, « le programme Harpie est de nouveau en fonction », assure Sébastien Lecornu

Guyane : Face à l’immigration clandestine, « le programme Harpie est de nouveau en fonction », assure Sébastien Lecornu

Interpellé par la sénatrice de Guyane Marie-Laure Phinéra-Horth, le ministre des Outre-mer a assuré que « le programme Harpie est de nouveau en fonction » pour lutter contre l’immigration clandestine alors qu’une embarcation transportant une vingtaine de personne a chaviré au large de Cayenne dans la nuit du 2 au 3 novembre dernier. 

Sébastien Lecornu a assuré la reprise du programme militaire Harpie « à plus haute intensité ». « On sait très bien qu’un des motifs c’est bien sûr la question de l’orpaillage. Depuis maintenant plusieurs semaines, le programme Harpie est de nouveau en fonction », a-t-il déclaré.

« La 2ème chose c’est d’améliorer la réponse de l’action de l’État en mer » afin d’éviter le contournement des frontières terrestres et apporter également une réponse à « la lutte contre la pêche illégale ». « La coopération diplomatique avec les État de la zone compte tout autant » a poursuivi le ministre des Outre-mer qui a également annoncé une prochaine réunion entre les préfets et les maires guyanais.

Concernant l’enquête autour du chavirage de l’embarcation qui transportait une vingtaine de « passagers clandestins » au large de Cayenne, « le procureur de Cayenne a ouvert une information judiciaire ». « Une personne a été placée en garde à vue et est désormais en détention provisoire (…). La réponse de l’État de droit c’est aussi que la justice passera contre ces passeurs qui (…) monnaient ces services », a ajouté le ministre.

Sébastien Lecornu a rappelé une « maîtrise de la frontière inédite ces derniers mois et pour cause puisque nous avons fermé la frontière de manière totale consécutivement à la crise du Covid-19 ». « Jamais un gouvernement n’avait déployé autant de force sur ces frontières », a-t-il insisté. « Ce qui s’est traduit par 2 500 refus d’entrée sur le territoire français sur le seul premier semestre de l’année contre 111 en 2018 ».

« Personne ne peut ignorer que la Guyane est victime d’une forte immigration en raison de ses 378 km de littoral et ses frontières fluviales avec le Surinam et le Brésil », a rappelé la sénatrice dans sa question au ministre des Outre-mer. « Nous ne pouvons plus faire face à cet afflux massif (…). Les structures d’accueil (…) ne peuvent plus faire face. Les squats et bidonvilles dans lesquels cohabitent l’insalubrité, la violence et souvent la mort ne peuvent être le quotidien de nos compatriotes exaspérés ».