Guyana: un hélicoptère de l'armée porté disparu dans un contexte de fortes tensions avec le Venezuela

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Guyana: un hélicoptère de l'armée porté disparu dans un contexte de fortes tensions avec le Venezuela

Un hélicoptère de l'armée du Guyana avec sept personnes à son bord a disparu mercredi 6 décembre près de la frontière avec le Venezuela, dans un contexte de différend territorial entre les deux pays sur l'Essequibo, région riche en pétrole que revendique Caracas, a annoncé l'armée guyanienne. 

 

«L'appareil était en route vers notre frontière (...) Nous avons perdu le contact», a déclaré le chef d'État-Major Omar Khan lors d'une conférence de presse, situant la zone à «30 milles (45 kilomètres) de la frontière», justement dans l'Essequibo. Réagissant à une question sur une éventuelle responsabilité vénézuélienne, il a indiqué: «Nous n'avons aucune information suggérant cela». Il avait auparavant précisé que la météo était «mauvaise».

«Discuter de la question du différend territorial»

Caracas revendique depuis des décennies l'Essequibo (parfois appelé Guayana Esequiba), territoire de 160.000 km2 représentant plus des deux tiers du Guyana et où vivent 125.000 personnes, soit un cinquième de sa population. Caracas est devenu plus pressant depuis la découverte d'importantes réserves de pétrole par ExxonMobil en 2015.

Après des échanges acerbes, les deux pays ont renoué le contact ce mercredi 6 décembre avec un appel téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères (guyanien) Hugh Todd et vénézuélien Yvan Gil «pour discuter de la question du différend territorial», selon un communiqué du ministère vénézuélien.

Les deux pays «sont convenus de garder les canaux de communication ouverts», ajoute le texte. Ce rapprochement contraste singulièrement avec le communiqué diffusé à peine cinq heures plus tôt par le même ministère des Affaires étrangères vénézuélien. Caracas y accusait le président guyanien Irfaan Ali d'avoir donné «d'une manière irresponsable» le «feu vert» à l'installation de bases militaires américaines dans l'Essequibo.

Avec AFP