Une délégation de la DGOM en charge de l'élaboration du Plan Sargasse II s'est rendu ce jeudi 5 août sur deux sites de Sainte-Anne, sujets aux échouages de sargasse, cette algue envahissante et potentiellement dangereuse en raison des rejets d’hydrogène sulfuré (H2S) et d’ammoniac (NH3) qu'elle génère.

Les échouages de sargasses sont devenus au fil des années une problématique de santé publique à l'importance non-négligeable pour certains territoires ultramarins. La Guadeloupe n'y fait pas exception, et la gestion de cette problématique environnementale nécessite de nouveaux plans d'action, à l'image du Plan Sargasse II , ou encore la mise en œuvre d'un réseau caribéen pour les sargasses.

Dans ce cadre, une délégation composée du préfet M.Marquer, en charge du dossier sargasses à la DGOM, l'un de ses collaborateurs M.Nardin, des élus, Marie-Anièce Manne, élue déléguée au cadre de vie et à l’environnement, Marianne Grandisson, élue déléguée au Développement durable et à la prévention des risques, Willy Ceï, chargé de mission au sein du Syndicat Intercommunal pour la mise en valeur des plages et sites touristiques de la Guadeloupe (S.I.P.S), ont rencitré le maire de Sainte-Anne, Christian Baptiste, sur les sites de Galbas et à l’Anse Du Belley.

Ces deux sites sont particulièrement probants puisqu'ils sont naturellement voués à la culture et au tourisme, et leur pollution régulière par les sargasses fait peser de lourdes nuisances environnementales, économiques, et risques sanitaires à ses riverains et professionnels sur site.

La visite fut l'occasion pour le maire de Sainte-Anne d'interpeller les services de l'Etat sur la nécessité d'un accompagnement financier pour l'acquisition de matériels adaptés et différenciés par site, pour lutter efficacement contre l'arrivée régulière de sargasses, mais aussi la nécessité de disposer urgemment d’une nouvelle zone d’épandage des sargasses prélevées, celle de Du Belley, actée par la DEAL, située en zone humide et protégée, étant déjà saturée.

Également évoquée lors de cette rencontre, la mise en œuvre de barrages déviants, que la Ville de Sainte-Anne va expérimenter, suite à l'attribution du marché après appel émanant de la Commission d’Appel d'offres.

Si cette solution s’avère efficace et pérenne, la municipalité demande à l’Etat d’investir davantage dans ce projet qui pourra diminuer l’impact écologique.

Pour Marie-Anièce Manne-Regelan, élue en charge de l’Environnement et du cadre de vie : “Nous attendons que les propositions faites aux services de l’Etat soient validées. La Ville de Sainte-Anne espère être accompagnée durablement et efficacement sur la question de la gestion des sargasses”. 

Damien CHAILLOT