La ministre déléguée à la Transition écologique Emmanuelle Wargon a annoncé mardi le lancement d'un deuxième plan sargasses d'ici la fin de l'année pour lutter contre l'invasion de ces algues en Martinique et en Guadeloupe, qui constitue « un problème sanitaire majeur, et nuit également au tourisme ».
« Le gouvernement que je représente, et bien sûr le ministre de l'Outre-Mer sont tout à fait prêts à présenter et préparer un deuxième plan sargasses qui a vocation à être publié d'ici la fin de l'année 2021 », a déclaré Emmanuelle Wargon devant l'Assemblée nationale, en réponse à une question de la députée de Martinique, Josette Manin.
Ce plan devra permettre d' « améliorer encore la collecte et le traitement avant échouement, notamment avec des barrages proches des côtes, voire un broyage en mer qui a vocation à mieux utiliser les résultats des projets de recherche et d'innovation et de faire avancer la connaissance en matière de santé », a indiqué la ministre déléguée.
Il s'agira également de « sécuriser les règles de financement de la solidarité nationale pour avoir des financements plus pérenne ». « La concertation locale sur ce plan sera lancée dès la rentrée, c'est donc avec les élus locaux, les élus de nos territoires, les communes en première ligne, que ce plan sera et lancé », a-t-elle assurée.
Le gouvernement a mis en place un premier plan de lutte contre les Sargasses en 2018, qui a bénéficié de « 11 millions d'euros de financements de l'État » pour les équipements et les opérations de collecte, a rappelé Emmanuelle Wargon. Ce plan a selon elle également permis la mise en place d'un réseau de suivi et de prévision des échouements et a surtout « rendu possible un effort important en matière de recherche et d'innovation avec l'Agence nationale de la recherche (ANR) à hauteur de 8,5 millions d'euros en 2019 ».
Ces algues, qui prolifèrent dans la région caribéenne depuis 2011, dégagent quand elles pourrissent sur le rivage des émanations nauséabondes et toxiques qui dérangent les riverains et découragent les touristes.
Avec AFP.