Dans le cadre de la semaine des Droits des femmes, la sénatrice des Hauts-de-Seine Marie-Do Aeschlimann a organisé, avec le concours de la mairie d’Asnières-sur-Seine, une conférence sur Eugénie Eboué, animée par Guillaume Villemot, auteur de Eugénie Eboué portrait d’une combattante, et en présence du sénateur Georges Patient.
Cette conférence a été l’occasion de rappeler le parcours hors norme de cette femme qui fut la première institutrice guyanaise en Guyane, mais aussi la première aux côtés de son époux à déchiffrer les langages sifflés et tambourinés de l’Ouest Africain.
Eugénie Eboué a été aussi la première résistante d’Outre-mer aux côtés de Félix Éboué, et a entamé après la guerre une carrière politique en faisant partie des premières femmes élues à l’Assemblée nationale en novembre 1945, avant d’être élue au Sénat de 1946 à 1952.
Durant ces différents mandats où Eugénie Eboué a représenté la Guadeloupe, elle a mené ses combats pour l’accès à la culture pour tous, l’égalité de traitement des enfants issus de couples mixtes ou encore pour que les anciens combattants venant de l’Empire coloniale aient les mêmes droits que ceux de l’hexagone.
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C’est à Asnières-sur-Seine, où elle et Félix Éboué ont acheté une maison en 1934, qu’elle a terminé sa carrière politique en étant élue municipale à partir de 1959.
Cette conférence fut également l’occasion de rappeler que Eugénie Eboué reste à ce jour la seule femme a avoir siégé au sein des trois assemblées de la République (Assemblée nationale, Sénat, Conseil économique et social) et qu’elle est un modèle pour des femmes politiques outre Atlantique.