La Collectivité de Saint-Barthélemy et l’ARS de Guadeloupe et des îles du Nord ont annoncé la découverte de larves de moustique-tigres dans le quartier de Lorient. Connu pour sa capacité à transmettre des maladies virales telles que la dengue, le chikungunya et le zika, le moustique-tigre n’avait pas encore été identifié aux Antilles.
Des contrôles sanitaires supplémentaires sont programmés dans le quartier de Lorient ce jeudi pour évaluer l’ampleur de cette présence et limiter tout risque de prolifération. Cette détection représente la première identification du moustique-tigre (Aedes albopictus) dans la région de l’arc antillais, ce qui suscite une vigilance accrue de la part des autorités sanitaires.
Les résidents du quartier sont invités à collaborer avec les équipes de l’ARS, du Service Territorial d’Incendie et de Secours (STIS), ainsi que de la Collectivité, qui interviendront pour traiter les zones identifiées comme favorables au développement des larves.
Les autorités rappellent également les gestes de prévention à adopter pour limiter les risques d’infestation par les moustiques : protéger les réserves d’eau, supprimer les vases et objets contenant de l’eau stagnante, nettoyer les gouttières, et retourner les encombrants pouvant accumuler de l’eau de pluie. Cette détection rappelle que les Antilles restent exposées aux risques épidémiques et qu’une vigilance collective est essentielle pour prévenir la propagation de ces vecteurs de maladies.
L'Aedes albopictus est notamment présent à La Réunion, où il a provoqué une très importante épidémie de chikungunya en 2006 et plus récemment de dengue, et à Mayotte. Sa première installation dans l’Hexagone a été constatée en 2004 à Menton. Depuis, le moustique-tigre s’est implanté durablement dans 78 départements hexagonaux. Il est aussi présent sur la côte est et sud des États-Unis, du Texas à la région des Grands lacs, sur une partie du Mexique et à Cuba.
Dans les Antilles, en Guyane et dans le Pacifique, c’est l’Aedes aegypti qui est présent et à l’origine des principales épidémies de dengue, de fièvre jaune, de chikungunya et, depuis fin 2015, de Zika.
Damien Chaillot