Lateiki, c’est le nom donné à la nouvelle île née d’une éruption volcanique sous-marine au Royaume des Tonga, dans le Pacifique sud.
L’éruption du volcan sous-marin Metis Shoal, qui a fait naître Lateiki, a également submergé une autre île (photo ci-dessus). Trois fois plus grande que cette dernière, Lateiki a une largeur d’environ 100 mètres, une longueur de 400 mètres et se trouve à quelque 120 mètres à l’ouest de l’île qui a été engloutie par les eaux, a indiqué Taaniela Kula, des Services géologiques des Tonga. Elle est située entre Kao et Late, dans les îles Ha’apai, une division administrative dans le nord du royaume des Tonga.
Cet événement est intervenu après 18 jours d’éruption sous-marine au mois d’octobre dans une région souvent secouée par des tremblements de terre et qui connait une activité volcanique régulière. Une éruption volcanique sous-marine remontant à 2014 avait aussi donné naissance à une île qui est aujourd’hui couverte de végétation et peuplée d’oiseaux.
L’archipel des Tonga, Royaume du Pacifique sud qui compte 107 000 habitants et 170 îles éparpillées sur quelques 700 kilomètres carrés, figure dans le top 20 des pays à risque pour les désastres naturels (cyclones, séismes, etc), selon l’ONU. Situé à 2 000 kilomètres au nord-est de la Nouvelle Zélande et à 650 km à l’est de Fidji, l’archipel se trouve sur la « Ceinture de feu » du Pacifique, où les plaques continentales entrent fréquemment en collision, provoquant une importante activité sismique.
On recenserait 2,6 volcans sous-marins tous les 100 km, entre l’Arc des Tonga et la Nouvelle-Zélande. Outre faire naître des îles, ces volcans pourraient également être à l’origine d’une fertilisation en fer de la région Pacifique sud. Début novembre, une mission scientifique internationale est partie de Nouméa vers l’Arc volcanique des Tonga afin d’étudier ces volcans sous-marins de la région, et leur incidence sur la production de micro-algues induite par la fertilisation en fer de cette région.
Avec AFP.