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Ce pourrait être l’un des premiers bouleversements visibles en cas d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie. Après 2018, l’Université pourrait alors être transférée à la Collectivité.
Depuis sa création en 1999, l’Université de la Nouvelle-Calédonie dépend du Ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche. Mais d’ici deux ans, cette université pourrait ne plus être française. Avec la communication audiovisuelle, la sécurité civile, le droit civil et commercial et l’organisation administrative locale, l’enseignement supérieur fait partie du dernier lot des compétences de l’Etat transférables à la Nouvelle-Calédonie. Un transfert qui suscite l’inquiétude de l’Université de Nouvelle-Calédonie et notamment celle de son président Gael Lagadec. Dans cette structure universitaire qui compte plus de 3000 étudiants et 210 enseignants et enseignants-chercheurs, la prise en charge de la recherche reste incertaine. «Que deviendraient les carrières des enseignants-chercheurs ? Comment garantir la liberté de la recherche ? » sont les principales interrogations que se pose Gael Lagadec à la tête de l’institution depuis 2013. « Personne n’a la réponse. Il n’y a aucune expérience comparable, c’est une situation inédite », souligne le Président de l’université de la Nouvelle-Calédonie.
Outre le fonctionnement, la mise en place de nouveaux cursus, la rétribution des enseignants et les ressources budgétaires de l’Université, une autre incertitude repose sur la reconnaissance des diplômes délivrés sous le nouveau statut de l’université de Calédonie. « Que deviennent les diplômes nationaux si nous ne sommes plus une université d’État ? », s’interroge Gaël Lagadec. Il affirme aujourd’hui être consulté dans les groupes de travail afin de répondre à ces nouveaux enjeux. Le Congrès, dont le président vient d’être réélu, doit se prononcer sur ce sujet au cours des mois de septembre et d’octobre prochains.