A Paris, la Région Réunion veut inscrire le Séga au Patrimoine immatériel de l’UNESCO

A Paris, la Région Réunion veut inscrire le Séga au Patrimoine immatériel de l’UNESCO

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Ce vendredi 27 janvier à Paris, la Région Réunion, par la voix d’Aline Murin-Hoarau, a proposé la candidature de la musique réunionnaise Séga au Patrimoine immatériel de l’Humanité, au même titre que le Maloya.

Hier à Paris, à l’occasion du 60ème congrès de l’Union Nationale des Directeurs de Conservatoires, Aline Murin-Hoarau, Conseillère régionale de La Réunion déléguée aux Affaires culturelles, a proposé, dans son discours, d’inscrire la musique réunionnaise Séga au Patrimoine immatériel de l’Unesco. Une demande directement faite par la Région Réunion et son Président Didier Robert, qui souhaite graver le Séga dans le marbre de l’identité réunionnaise. « En 2009, le Maloya a été inscrit au Patrimoine immatériel de l’UNESCO. Nous avons une autre musique, le Séga, qui comme le Maloya, est une musique traditionnelle qui fait l’identité réunionnaise et nous proposons également qu’il soit reconnu à l’UNESCO au même titre que son frère le Maloya », explique Aline Murin-Hoarau.

« Aujourd’hui, la Région Réunion prône la valorisation de la culture réunionnaise dans ce qu’elle a de plus diversifié, dans cette richesse métissée . Ainsi, elle souhaite apporter un réel soutien à l’art traditionnel, mais n’en oublie pas pour autant son expression contemporaine. En effet, la Région développe des programmes de formation artistique en accompagnant les différents acteurs culturels. Son Conservatoire a un département musique et danse traditionnelles qui tient compte à la fois des apports africains mais aussi indiens de notre composante identitaire », a déclaré la Conseillère régionale dans son discours devant l’Union Nationale des Directeurs de Conservatoires (UNDC). Aline Murin-Hoarau était notamment accompagnée de trois artistes réunionnais, fervents défenseurs de la musique réunionnaise: Natacha Tortillard, Bernard Minachy et Serge Dafreville.

Maintenant que la proposition est lancée, d’autres rendez-vous sont prévus afin de faire avancer le dossier de candidature. Selon nos informations, des membres de l’UNESCO prévoient un voyage à La Réunion en 2018 afin d’appréhender de plus près les musiques traditionnelles réunionnaises. A noter que dans le Pacifique, la Polynésie française souhaite également inscrire le ‘Ori Tahiti, danse traditionnelle tahitienne, au Patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Aline Murin-Hoarau, hier soir à Paris, lors du 60ème congrès de l'UNDC ©DR

Aline Murin-Hoarau, hier à Paris, lors du 60ème congrès de l’UNDC ©DR

Discours d’Aline Murin-Hoarau devant l’UNDC