L’Institut d’Émission d’Outre-Mer (IEOM), a publié en ce mois d’avril 2023 sa synthèse économique et financière de l’année 2022, pour le territoire de Wallis-et-Futuna. L’Institut note une économie en progression, majoritairement portée par la dépense publique.
Des signes nets de progressions observés sur un certain nombre d’indicateurs, notamment les importations et la consommation, malgré des fragilités pour les ménages et un contexte inflationniste marqué, c’est ce que met en avant la synthèse 2022 de l’Iedom, précisant que le secteur public reste le principal employeur et financeur des projets sur les deux îles. Un état de fait qui explique également la résilience de l’activité économique malgré les impacts de la crise sanitaire qui n’a pas épargné le territoire en 2021 et 2022.
Premier constat pour l’Iedom, l’année 2022 a vu les 390 fonctionnaires territoriaux bénéficier de l’indexation de leur salaire à 1,5 suite aux négociations de 2021, apportant au final plus de 600 millions de francs CFP (5 millions d’euros) de revenus supplémentaires par an pour ces agents.
Dans ce contexte, une forte hausse de la consommation des ménages, mesurée a +29 % en 2021 puis +35 % en 2022, par rapport à l’année 2020, couplée à une hausse des importations de biens de consommation, mesurée à +15,5 %, sont constatées.
En outre, le secteur du BTP, où est constatée une hausse de 6,8 % des commandes de ciments par rapport à 2021, et celui du commerce, sont jugés « en bonne santé ».
Le trafic aérien quant à lui connaît une embellie par rapport à 2021 également, avec une hausse de +79 % de l’ensemble des vols, et +108 % de fréquentation de passagers.
Sur le volet bancaire, L’Ieom note que les crédits accordés aux ménages par l’ensemble des établissements bancaires ont progressé, principalement les crédits à la consommation, tandis que les crédits accordés aux entreprises ont également progressé.
Des indicateurs majoritairement positifs, mais que l’étude contraste par une inflation mesurée à 4,8 % sur l’année 2022, impactant fortement les prix des hydrocarbures, mais n’épargnant que peu de secteurs, en raison de l’insularité du territoire et de sa dépendance aux importations.
Enfin, certains indicateurs de la vulnérabilité des ménages se détériorent, notamment le nombre d’incidents de paiement par chèque, qui a doublé par rapport à 2021.
Damien Chaillot