Soutien à la Nouvelle-Calédonie et reprise des discussions institutionnelles : Veylma Falaeo reçue ce jeudi par François Bayrou puis Emmanuel Macron

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Soutien à la Nouvelle-Calédonie et reprise des discussions institutionnelles : Veylma Falaeo reçue ce jeudi par François Bayrou puis Emmanuel Macron

Après le ministre des Outre-mer la semaine dernière, la présidente du Congrès calédonien s’est entretenue, ce jeudi, avec le Premier ministre François Bayrou puis, dans la foulée, avec le chef de l’État à l’Élysée. L’occasion de s’assurer que « l’État sera là pour la Nouvelle-Calédonie », alors que s’ouvrent, la semaine prochaine, les discussions avec les partenaires politiques calédoniens.

« Les discussions que j'ai eues avec le chef de l'État ont porté essentiellement sur la situation économique et sociale de la Nouvelle-Calédonie et le deuxième sujet portait sur la reprise des discussions concernant l'avenir institutionnel » a expliqué Veylma Falaeo à l’issue de son entretien avec Emmanuel Macron.

« La situation de la Nouvelle-Calédonie est catastrophique. On a peu de visibilité, il y a un climat d’insécurité, on a besoin de rassurer les Calédoniennes et les Calédoniens, et de relancer l'activité économique ». Plus tôt dans la journée, à sa sortie de Matignon, Veylma Falaeo a, une nouvelle fois, fait passer le message de l’urgence, à la fois au chef de l’exécutif mais aussi au chef de l’État, ce jeudi à Paris.

Sans omettre avoir « la responsabilité d'entamer des efforts nécessaires pour le pays (…) en prenant en compte le contexte actuel du pays ». « Le Congrès de Nouvelle-Calédonie est pleinement engagé et conscient des réformes à mener dans une réflexion globale. Nous avons voté la réforme de la TGC, mais il reste encore la question du RUAMM, de l'impôt sur les sociétés, ou encore de l'IRPP », a-t-elle assuré.

« Le chef de l'État a confirmé l'accompagnement de l'État auprès de la Nouvelle-Calédonie » a salué la présidente du Congrès. Même engagement du côté du Premier ministre, « parfaitement conscient des enjeux économiques et sociaux » de l’archipel. « L'État sera là pour la Nouvelle-Calédonie », s’est satisfaite la présidente du Congrès.

Veylma Falaeo a aussi déroulé une partie du calendrier prévu la semaine prochaine pour les discussions sur l’avenir institutionnel. Les bilatérales devraient avoir lieu en milieu de semaine, sans que l’on sache pour l’heure si une plénière ou une réunion avec l’ensemble des partenaires politiques est au programme. « Dans le temps qui est prévu pour les discussions, il y aura aussi une table ronde avec l'ensemble des acteurs économiques. Donc c'est satisfaisant » ajoute Veylma Falaeo.

Si cette dernière vient en qualité de présidente du Congrès, son parti, l’Éveil océanien, sera aussi à la table des discussions, avec la présence à Paris de son président Milakulo Tukumuli. « Nous sommes la voie médiane, nous l'Éveil Océanien ». Jeune parti créé en 2019, et représentant la communauté wallisienne et futunienne de l’archipel, l’EO se dit « considéré et reconnu ». Il faut dire que ses trois élus au Congrès sont assez pour faire basculer la majorité du côté indépendantiste ou non indépendantiste.