Google a confirmé ce jeudi son projet de câble trans-Pacifique entre le Chili et l’Australie via Tahiti. Un investissement de 400 millions de dollars pour la première liaison directe entre l’Amérique latine, les pays du Pacifique et, au-delà, l’Asie du Sud-Est, dont la livraison est prévue pour 2026. Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti.
Le vice-président de Google pour l’infrastructure de réseau, Brian Quigley, a annoncé ce jeudi un accord entre le géant américain, l’établissement public chilien de développement Desarollo Pais et l’Office des postes et télécommunications polynésien pour la création d’un câble sous-marin trans-Pacifique de 14 800 kilomètres entre le Chili et l’Australie. L’investissement est estimé à 400 millions de dollars (43,5 milliards de Fcfp).
Google, qui a déjà investi dans plus d’une douzaine de câbles sous-marins ces 15 dernières années, sera ainsi le premier à relier directement l’Amérique du Sud avec l’Asie-Pacifique. Cette annonce intervient sept mois après la mission de Vannina Crolas au Chili, et trois mois après l’annonce des câbles Tabua, entre les États-Unis et l’Australie via Fidji, et Honomoana, plus au Sud, des États-Unis à l’Australie via Tahiti, également projetés par Google. Comme les autres câbles Google, Humboldt promet d’améliorer les transferts de données autour du monde, en synergie avec ses projets de data centers.
Si Google ne donne pas de date de livraison, le Département d’État américain indique également que sa mise en service est prévue en 2026. « Ces câbles sous-marins, couplés à des réseaux 5G, vont accélérer la connectivité digitale de l’Amérique du Sud et des nations insulaires du Pacifique et leur intégration dans l’économie mondiale », peut-on lire dans un communiqué également publié ce jour.
Il cite également le président Moetai Brotherson qui déclare : « La vitalité économique de mon pays s’appuie sur les investissements dans le secteur numérique. Nous sommes ravis de collaborer au projet Humboldt pour poursuivre la croissance de l’économie digitale en Polynésie française et pour maintenir Tahiti à l’avant-garde de l’innovation ». Pour précision, la Polynésie est desservie par deux câbles internationaux, Honotua vers Hawaii et Manatua vers Samoa, et deux câbles domestiques, Natitua nord vers les Tuamotu et les Marquises et Natitua sud vers les Australes.
Caroline Perdrix pour Radio 1 Tahiti.