Paris 2024 - Polynésie : les Jeux à Teahupo’o, un bilan déjà positif

Les touristes sont venus en nombre au pk0 pour suivre la compétition de surf des JO© TNTV

Paris 2024 - Polynésie : les Jeux à Teahupo’o, un bilan déjà positif

Entre touristes conquis, installations pérennes et image de qualité à la veille des finales de l'épreuve de surf qui se tiennent ce lundi, les échos se font bons du côté de Teahupoo. Visiteurs comme élus s'inscrivent dans une idée de développement, sans dénaturer l'environnement du pk0. Retour sur ce premier bilan avec notre partenaire TNTV. 

 

Teahupo’o, « fiu »…ou content des Jeux ? Bientôt terminés au fenua, le dernier jour de compétition ayant lieu lundi 5 août, les Jeux laissent entrevoir un bilan positif pour le village et ses habitants, en dépit des contrôles et restrictions de circulation. Teahupo’o devrait tirer les bénéfices des travaux et de l’image véhiculée par les Jeux.

Le pk0 était déjà connu des surfeurs. Mais sous les feux de la rampe des Jeux olympiques, des dizaines de millions de téléspectateurs du monde entier ont découvert l’endroit et sa vague mythique. Pour ceux qui viennent d’arriver, comme Nativa et Tommy, couple de jeunes hawaiiens, le charme opère. « Ça a un côté jurassique. On peut vraiment percevoir l’histoire de cette île ici, qui a plusieurs millions d’années. C’est un village olympique assez unique » , sourient-ils.

« C’est un peu la Mecque du surfeur. C’est très beau, ce n’est pas très construit. Ça reste vraiment authentique et sauvage, abonde Jordan, qui taquine lui-même la board avec sa compagne Camille. Le couple est venu en voyage de noces. « Vraiment, c’est ce qu’on aime. On ne voulait pas être trop près des touristes. On s’est sentis vraiment à Tahiti » , ajoute-t-elle à la table d’un snack garni par les touristes.

Avec une réserve souvent exprimée, Teahupo’o doit rester authentique, donc éviter les constructions en dur et le surtourisme dont souffrent d’autres spots de renommée mondiale. C’est ce que soutient Laurent, touriste français originaire du Sud-Ouest. « J’ai commencé à surfer il y a à peu près 25 ans. Au départ, on était beaucoup moins nombreux sur les vagues. Aujourd’hui, il faut faire très attention, souligne-t-il. Beaucoup de personnes, notamment novices, n’arrivent pas avec des planches adaptées, et ça crée quand même pas mal d’accidents. Il faut réussir, alors que tout le monde en profite, mais en même temps que ce soit régulé » .

Jeune couple de surfeurs hawaïens en vacances à Teahpo’o© TNTV
Des jeunes de Teahupo’o © TNTV

La commune prône un développement raisonné, à l’écoute des habitants. Pour le tourisme, mais pas seulement : le domaine Rose, viabilisé pour être le centre logistique des Jeux, aura une nouvelle vie, choisie par les riverains. « On hésite entre la pépinière et l’usine de transformation. Et puis après, il y a d’autres aussi qui voudraient avoir un plateau sportif. Mais bon, on va en discuter encore par rapport à ça » , glisse la mairesse de Teahupoo, Roniu Tupana.

L’impact des Jeux va au-delà de Teahupo’o. Un peu avant, à Vairao, cette marina dotée d’un restaurant et d’un parc, n’a pas pu être achevée à temps. Elle devrait l’être bientôt : un autre héritage des Jeux… dont les Jeux n’auront pas profité.
 

Par TNTV.