ONU : La France participera aux discussions sur la décolonisation de la Polynésie

©Présidence de la Polynésie française

ONU : La France participera aux discussions sur la décolonisation de la Polynésie

Alors qu’une délégation polynésienne s’est envolée ce week-end pour le siège des Nations unies à New York, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin a annoncé la participation de la France, mardi, aux discussions de la 4e Commission chargée des questions de décolonisation. Explications de notre partenaire Radio 1 Tahiti.

 

Une délégation polynésienne a posé ses bagages à New-York en ce début de semaine. Elle y a rejoint le président Moetai Brotherson, qui était déjà dans la région après sa rencontre avec le président Américain Joe Biden.

Des Polynésiens à Manhattan, c’est désormais une habitude depuis une décennie. Et pour cause : le 17 mai 2013, la Polynésie française a été réinscrite sur la liste onusienne des territoires non autonomes, à décoloniser. Et c’est au mois d’octobre que se tient, au siège de l’ONU, la 4e Commission des Nations unies, qui traite notamment des questions relatives à la décolonisation.

L’annonce faite lundi soir par Gérald Darmanin, vivement attendue par un parti indépendantiste désormais majoritaire à l’Assemblée du territoire et aux commandes, est une grande première depuis 10 ans, et la réinscription de la Polynésie sur la liste des pays à décoloniser. Auparavant, le parti d’Oscar Temaru dénonçait chaque année la politique de la chaise vide de la France quand venait les discussions sur la Polynésie, au contraire de la Nouvelle-Calédonie.

Il s’agit « d’une demande du Président de la République », souligne le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, lequel précise que « sur ce sujet comme sur les autres, l’État travaille avec les représentants élus, dans un esprit constructif, dans le respect de l’autonomie du territoire et de la souveraineté de la France ».

Durant cette commission, une partie de la délégation polynésienne pourra s’exprimer, dont Moetai Brotherson qui bénéficiera d’un créneau de sept minutes. Juste avant de s’envoler pour New-York, la directrice de la Délégation aux affaires internationales, européennes et du Pacifique Mareva Kitalong-Lechat, nous expliquait attendre que la France « fasse le premier pas du dialogue ». 

Elle soulignait que le gouvernement demande, comme il est prévu dans le processus de décolonisation selon l’ONU, « plus qu’une simple visite, un programme d’éducation politique pour éduquer le peuple polynésien à des questions comme « qu’est-ce que l’ONU », « qu’est-ce qu’un référendum d’autodétermination » ou « quelles sont les options possibles », l’indépendance étant l’une des options ».

Waldemar de Laage pour Radio 1 Tahiti