La Cellule de coordination des actions de terrain du FLNKS, CCAT, controversée pour son présumé rôle lors des émeutes de mai dernier, « n’appellera pas à la mobilisation », un an après la pire crise qu’ait connue la Nouvelle-Calédonie en 40 ans.
Le 13 mai 2024, alors que l’Assemblée nationale adoptait définitivement le projet de loi visant à dégeler les listes électorales spéciales calédoniennes, Nouméa et sa banlieue s’embrasaient : début d’une crise politique, économique et sociale majeure sur l’archipel, comme il n’en avait pas connu depuis 40 ans et les « évènements » des années 80, ayant abouti à un accord de paix.
Un an après, et alors que les partenaires politiques calédoniens -indépendantistes et non indépendantistes- et Manuel Valls tentent, non sans tensions, de trouver un accord permettant une sortie de crise, la CCAT a appelé dans un communiqué à « l’apaisement, la dignité et l’intelligence collective », assurant ne pas organiser de mobilisation pour commémorer ces émeutes, qui ont fait 14 victimes dont « 12 jeunes kanak » rappelle la cellule.
La CCAT, accusée par plusieurs formations politiques non indépendantistes d’avoir été à l’origine de ces émeutes, appelle aussi à ne « pas affaiblir » les représentants indépendantistes, « au sein des discussions avec l’État », « par la division ou la violence ». « Nous devons leur offrir l’unité de notre peuple, la force de notre mémoire et la clarté de notre vision », ajoute l’organe issu du FLNKS.
Pour l’heure, peu d’information ne fuit du conclave de Deva, réunissant Manuel Valls et les partenaires politiques calédoniens, en vue d’obtenir un nouvel accord assurant l’apaisement de l’archipel, lourdement impacté par les émeutes qui ont duré plusieurs semaines après le 13 mai et ont mis à terre l’économie calédonienne. Après avoir été ajournées vendredi dernier, les discussions ont repris lundi.