Nouvelle-Calédonie : Vers un projet de transition alimentaire pour 2023

Nouvelle-Calédonie : Vers un projet de transition alimentaire pour 2023

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a réuni les représentants des acteurs de l’alimentation à Païta ce mardi, avec l’objectif de poser les bases d'une transition alimentaire territoriale. Objectif affiché : mieux se nourrir, un meilleur accès à une alimentation saine, et se diriger vers l’autonomie alimentaire. Focus grâce au reportage de nos confrères de CALEDONIA.

Une stratégie Pays est indispensable pour mieux se nourrir et tendre vers une meilleure santé collective, c’est en quelque sorte l’intention derrière la concertation du gouvernement avec les acteurs du secteur alimentaire Calédonien.

S’il s’agissait, pour cette première réunion, d’établir un diagnostic sur les points de création d’offre pour une alimentation saine, mais également son accessibilité, et l’objectif d’autonomie alimentaire du territoire, tous ces axes de réflexion avait pour point commun la détermination d’une stratégie pays, jugée indispensable pour y parvenir.

Un regroupement d’acteur pertinent selon Joseph Manauté, membre du Gouvernement en charge de la transition alimentaire, était au micro de nos confères de CALEDONIA : « Qui mieux finalement que l’ensemble des acteurs de l’alimentation qui sont regroupés aujourd’hui, que de donner de manière concertée, de manière consensuelle, de donner les orientations à une stratégie qui sera celle de la Nouvelle-Calédonie ». 

Puis de poursuivre sur la voie à suivre : « Il faut absolument un comité de pilotage qui regroupe l’ensemble des collectivités, provinces, communes et gouvernement, pour qu’on ait cette vision commune et qu’on la partage, car on s’aperçoit que chacun a un moyen d’action, que ce soit le producteur, pécheur, distributeur, importateur, transformateur, chef en restaurant ou cantine, chacun de nous à un moyen d’action. La stratégie qu’on se propose d’élaborer, elle visera justement à ce que chacun prenne sa part et que chacun l’assume ».

Objectif affiché après cette rencontre, obtenir un plan d’action chiffré en 2023, afin de faire ensuite adopter par le Congrès un texte, conclusion des concertations pour la stratégie de transition alimentaire. Une démarche qui demandera de nombreux aménagements, comme l’expliquait Mickaël Sansoni, agriculteur – agroforestier : « On va devoir passer par faire des sacrifices, pour mettre en place des infrastructures qui vont nous permettre d’investir et de bien produire, de produire saint, dans le futur, et ensuite de pouvoir écouler ces produits auprès des cantines, mais que chacun puisse trouver une alimentation saine et accessible ».

Or, il s’agit d’une démarche compliquée à l’échelle individuelle, poursuit l’agriculteur : « Ce qui est dur à mettre en place si je prends le côté de l’agriculture, c’est que toutes les infrastructures écologiques vont commencer à produire au bout de 2 ans et demi à 3 ans. Cela veut dire pour l’agriculteur, 2 ans et demi à passer sans avoir beaucoup de revenus, mais avec de l’investissement ». Un défi qui n’est pas insurmontable selon Mickaël Sansoni, mais qui va demander « un courage politique va être nécessaire. Cela passe par la fiscalité, la disponibilité des produits, et que chacun apprenne à cuisiner les produits d’ici et de saison ».