Nouvelle-Calédonie : Sébastien Lecornu évoque un après référendum en « trois temps »

Nouvelle-Calédonie : Sébastien Lecornu évoque un après référendum en « trois temps »

Auditionné par la commission des lois de l’Assemblée nationale ce mardi, le ministre des Outre-mer, actuellement en Nouvelle-Calédonie, a posé un cadre pour les discussions qui s’ouvrent après le référendum de dimanche.

Une période de transition en « trois temps ». En premier lieu, le temps des urgences « qui n’ont rien à voir avec la situation institutionnelle mais qui vont très vite se rattraper à nous », a expliqué Sébastien Lecornu. Le ministre a notamment évoqué la crise sanitaire : « Il est malheureusement à redouter qu’une nouvelle vague intervienne ici en Nouvelle-Calédonie ».

Il a ensuite évoqué le « défi industriel » de l’usine de nickel de la province Nord, dont l’opérateur Glencore a annoncé au mois de juin dernier qu’il se laissait la possibilité de rester ou de quitter la Nouvelle-Calédonie. Autre opérateur minier en difficulté : la SLN. Deux opérateurs qui susciteront une « vigilance et un accompagnement particulier ». 

Sébastien Lecornu a ensuite évoqué les finances locales « alarmantes » de la Collectivité, soulignant un manque « de 50 milliards de Ffcp (419 millions d’euros) au 1er janvier pour boucler le budget ». L’État a déjà accordé un prêt de 240 millions d’euros en 2020 ; une subvention exceptionnelle de 82 millions d’euros ; puis une autre de 40 millions d’euros ; le Parlement a autorisé le Gouvernement à garantir un nouveau prêt de 210 millions en 2022, avait rappelé le Ministère des Outre-mer.

« Ces trois thèmes sont des préalables urgents qui concernent la fin de ce quinquennat et la fin de cette législature » a poursuivi le ministre. Après ces thèmes d’urgence s’ouvrira un « bilan de la décolonisation » à travers un « audit de la décolonisation ». Pour ce qui est de la « suite des discussions institutionnelles », Sébastien Lecornu semble rejoindre la position des indépendantistes qui souhaitent attendre que passent la Présidentielle et les Législatives. « C’est un calendrier qui me convient » a assuré Sébastien Lecornu, appelant toutefois à « ne pas perdre trop de temps après la présidentielle et les législatives pour tracer un chemin nouveau ».