Nouvelle-Calédonie : Œuvrer pour un Nickel plus respectueux de son environnement

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Nouvelle-Calédonie : Œuvrer pour un Nickel plus respectueux de son environnement

L'exploitation du Nickel dans la commune de Thio a eu des impacts sur son environnement direct, à l'image d’inondations constatées lors des épisodes de fortes pluies, dans la tribu de Saint-Paul, voisine du site. Afin d'entamer une démarche de résolution des problématiques générées, la SLN a créé un bureau des Communautés en 2019. Focus grâce au reportage de Caledonia.nc.



La présence de l'exploitation minière et ses impacts ont créé des différends entre le groupe minier et les populations locales à Thio, et la réflexion se porte aujourd'hui sur un moyen d'accorder l'exploitation minière et le respect des populations et de l'environnement. C'est l'objectif du bureau des Communautés créé par la SLN, afin d'apaiser les tensions avec les populations locales, mais aussi et surtout trouver des solutions concrètes.

La tribu de Saint-Paul est régulièrement confrontée à des épisodes d’inondations, en raison des modifications apportées au terrain en amont par l'exploitation du Nickel. Des événements qui isolent à chaque fois la tribu, ravageant régulièrement les cultures.
Développer un Nickel « vert », une exploitation saine et respectueuse de l'environnement et des culture locales, c'est la nécessité pour l'avenir du secteur, explique Hubert Géraux, Membre du Comité consultatif de l'environnement, au micro de  notre partenaire Caledonia.nc :
« On utilise du nickel tous les jours (…) il ne faut pas se voiler la face, on a besoin de nickel, donc pourquoi pas le nickel Calédonien, mais pas à n'importe quel prix. Donc il faut diversifier l'économie et non supprimer l'activité minière, mais la rendre plus compatible avec la diversification économique. On ne peut pas avoir une activité minière qui détruit les ressources naturelles dont ont besoin les autres secteurs d'activité Calédoniens. Il nous faut donc un nickel qui respecte la biodiversité, qui respecte les ressources en eau et qui respecte les sites culturels, et qui permette de cette manière-là, de ne pas gêner cette diversification économique que l'on appelle ».
Hubert Géraux rappelle le travail autour du fonds souverain, issu de la réflexion du groupe du travail Nickel.NC, lancé par le président du gouvernement Thierry Santa en 2020.
« Si par le biais du fonds souverain, on a l'outil pour permettre cette diversification, on aura un cercle beaucoup plus vertueux qu'aujourd'hui ».

Damien CHAILLOT