Réélu député de la Nouvelle-Calédonie le 7 juillet dernier, mais cette fois-ci sur la 1ère circonscription de l’archipel, Nicolas Metzdorf a fait son retour sur les bancs de l’Assemblée nationale ce lundi. Sa priorité, sensibiliser et obtenir le soutien de l’État pour l’archipel dont « la situation est dramatique ».
« Le plus dur reste à faire. La situation en Nouvelle-Calédonie est dramatique d’un point de vue politique, mais aussi d’un point de vue économique et social » a déclaré le député qui est passé de la circonscription de la Grande Terre entre 2022 et 2024, à la circonscription de Nouméa et des Îles pour ces législatives anticipées, battant au passage son ancien collègue Philippe Dunoyer au premier tour, et la candidate indépendantiste Omayra Naïsseline au second.
« L'urgence, c'est de traiter les besoins des Calédoniens parce qu'aujourd'hui la Nouvelle-Calédonie souffre énormément des émeutes qui ont eu lieu. Beaucoup d’entreprises sont détruites, beaucoup de Calédoniens sont au chômage, beaucoup d’aides sociales disparaissent. Donc il va falloir remettre de l’argent dans la machine et c’est ici que ça se passe », a-t-il ajouté. Nicolas Metzdorf doit d’ailleurs, dans les jours qui viennent, s'entretenir avec le chef de l'État, Emmanuel Macron, mais aussi Gérald Darmanin ou encore, le président du Medef. « Il faut convaincre l'État de la nécessité d'agir très vite ».
Emmanuel Tjibaou « a un discours constructif et apaisé »
Côté groupe politique, Nicolas Metzdorf entend bien rejoindre les rangs de Renaissance, du moins « pour l’instant ». « On doit discuter de la ligne politique du parti sur les prochains mois. On verra comment les choses évoluent » explique le député.
Quant à l’élection du premier député indépendantiste de Nouvelle-Calédonie depuis 1986, bien naturellement, Nicolas Metzdorf « aurait préféré que ce soit un non indépendantiste ». Toutefois, il assure vouloir « travailler » avec Emmanuel Tjibaou, député de la 2ème circonscription, soutenu par les indépendantistes. « C’est quelqu’un qui a un discours constructif et apaisé. Il va falloir voir si ça tient dans le temps mais si le discours reste le même, il n’y a pas de raison qu’on ne travaille pas ensemble ».
