Nouvelle-Calédonie : L'Union calédonienne présente un projet de pleine souveraineté « sans rupture »

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Nouvelle-Calédonie : L'Union calédonienne présente un projet de pleine souveraineté « sans rupture »

Les indépendantistes de l'Union calédonienne (UC) ont présenté au gouvernement un projet de pleine souveraineté « sans rupture » à l'issue du référendum d'autodétermination qui doit avoir lieu avant fin 2022, alors que des discussions ont lieu à Paris sur les conséquences du oui et du non lors de cette consultation.

Indépendantistes et non indépendantistes calédoniens ont été invités par Jean Castex pour une semaine de discussions organisée à Paris. L'UC est le seul courant du FLNKS représenté, l'Union nationale pour l'indépendance (UNI) ayant jugé « flou et précipité » ce rendez-vous sur l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie.

« C'est de notre souveraineté que nous sommes venus discuter », indique Daniel Goa, président de l'UC, dans un document dont l'AFP a obtenu copie. « Cette émancipation, nous la voyons par étape avec une période de transition. Il est aussi très clair que dans l'esprit indépendantiste, la souveraineté ne se conjuguera pas avec une rupture avec qui que ce soit », écrit-il.

Maintenant que l'État a posé les bases de discussions avec ces questions du oui et du non, « il nous faut discuter des contours d'une future coopération qui soit profitable aux deux parties et qui nous liera pour des générations à venir », indique l'UC. Selon le plus ancien parti politique calédonien, « la forme de dévolution de la pleine souveraineté la plus sécurisante serait que lors de la reconnaissance du nouvel État indépendant, l'État français transfère à la Nouvelle-Calédonie sa souveraineté fondée sur la loi organique dès la fin de la présente mandature en 2024 ».

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« Dans ce cadre, l'élaboration d'une Constitution du nouvel État de Kanaky-Nouvelle Calédonie se fera de manière consensuelle et concertée en associant toutes les composantes du peuple Calédonien. Elle sera soumise à référendum des Calédoniens au plus tard au terme de la mandature 2024-2029 », ajoute le parti indépendantiste.

« Le pays devenu souverain et la France, au nom d'une histoire partagée, pourraient conclure des interdépendances les engageant réciproquement avec un droit de retrait et de révocation. Cette convention d'interdépendance aurait force obligatoire dans les deux États. Elle permettrait le maintien d'un lien de rattachement de la Nouvelle-Calédonie avec la France », poursuit l'UC.

Le FLNKS avait déjà évoqué « une période de transition de 3 ans » si le oui à l'indépendance l'emportait lors du deuxième référendum de 2020. Mais cette période devait servir à élaborer une « loi de transition » avec l'État et avec la droite non indépendantiste, « à écrire une Constitution » puis à négocier des « accords de partenariats et de coopération avec la France et d'autres États ».

Avec AFP.