Nouvelle-Calédonie : L’expédition Code Coda sur la piste des cachalots

Nouvelle-Calédonie : L’expédition Code Coda sur la piste des cachalots

L’expédition Code Coda est à bord du catamaran calédonien Nirvana durant deux semaines pour étudier les cachalots. Une première sur le territoire. Un sujet de Delphine Bossy pour notre partenaire Actu.nc

Depuis le 18 novembre, le voilier catamaran Nirvana tient le cap vers l’ouest de la Nouvelle-Calédonie. A bord, apnéistes, vidéastes, scientifiques et marins scrutent l’horizon, à la recherche d’ondulation ou giclée d’embruns inhabituelles. Au moindre doute, ils jetteront un hydrophone à l’eau. Que pistent-ils ? Des cachalots. Tous embarqués pour l’expédition Code Coda, ils ambitionnent de rencontrer ces géants des mers sous l’eau pour glaner quelques informations sur leur écologie. Jusqu’au 2 décembre, ils balayeront la pente externe de la côte Ouest, entre Ténia et Koumac.

Car oui, il y a bien des cachalots en Nouvelle-Calédonie. Presque tout sur leur écologie est à découvrir. D’après la chercheuse de l’IRD / Opération cétacés Claire Guarrigue, embarquée à bord, ils seraient observés plus fréquemment le long de la côte Ouest, à l’extérieur du lagon, après le départ des baleines à bosse, entre les mois d’octobre et décembre. Sont-ils autour de la Nouvelle-Calédonie toute l’année ? Se reproduisent-ils dans cette région au large de Voh ? Combien sont-ils ? Toutes ces questions demeurent sans réponse à ce jour.

A bord, l’adrénaline promet de monter. Une rencontre avec un cachalot peut durer seulement quelques minutes. Dès l’instant où les mammifères seront repérés, l’équipe, portée par la vidéaste Chloé Glad, devra se mettre à l’eau. Vite. En apnée, pour ne pas produire de bulles qui feraient fuir les mammifères marins. Dans le grand bleu probablement, avec peut-être 1 000 mètres de profondeur sous soi. Il faudra sauter sans hésiter, sans oublier de jeter les hydrophones à l’eau, pour enregistrer les chants, les « codas » à l’origine du complexe langage des cachalots.

Il faudra aussi prendre des photos, focaliser sur les nageoires dorsales et caudales, les yeux, éléments décisifs pour l’identification des animaux. Enfin, si la situation s’y prête, l’équipe devra récupérer des fragments de peau, perdus dans l’eau à la suite d’un saut. Pour étudier la génétique du mammifère. Autant de défis qui garantissent à l’équipe une aventure inoubliable et de superbes images pour le grand public à son retour, puisque les coulisses de l’expédition seront relatées dans un documentaire produit par Canal +.

Delphine Bossy pour Actu.nc