Nouvelle-Calédonie : Le couvre-feu prolongé jusqu'au 4 novembre

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Nouvelle-Calédonie : Le couvre-feu prolongé jusqu'au 4 novembre

Le couvre-feu en vigueur en Nouvelle-Calédonie depuis mi-mai et la crise qui agite gravement l'archipel a été prolongé jusqu'au 4 novembre inclus, ainsi que plusieurs mesures administratives visant à restaurer la sécurité, a annoncé lundi le Haut-Commissariat.

Instauré le 17 mai par le représentant de l’État en Nouvelle-Calédonie, le couvre-feu est prolongé et interdit la circulation sur l'ensemble du territoire entre 22h et 5h du matin. Parmi les autres mesures de police administrative prorogées, le port, transport ainsi que l'utilisation d'armes et de munitions sont également prohibés jusqu'au 4 novembre, selon un communiqué du Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie.

Les restrictions de libertés concernent également les rassemblements, défilés et cortèges en dehors des marchés et manifestations sportives habituels. La vente d'alcool est par ailleurs interdite jusqu'au 3 novembre, à l'exception de la vente sur place dans les bars et restaurants. Les cavistes sont également autorisés par dérogation à vendre des quantités limitées d'alcool, du lundi au vendredi midi. La vente au détail aux particuliers de carburant, de produits combustibles ou corrosifs dans tout récipient transportable est interdite.

Un autre arrêté du haut-commissaire Louis Le Franc, pris vendredi, a prolongé jusqu'au 28 octobre la fermeture à la circulation pour des raisons de sécurité de la RP1, route reliant la commune du Mont-Dore à Nouméa et traversant la tribu de Saint-Louis, un axe stratégique devenu le symbole d'un archipel divisé. L'arrêté précise que le dispositif de sécurisation, composé de près de 200 gendarmes, de véhicules blindés et des drones, est maintenu avec des plages horaires des convois sécurisés étendues. Les véhicules pourront circuler de 6h à 10h et de 14h à 18h.

Depuis le 13 mai, l'archipel du Pacifique sud est en proie à de violentes tensions d'une ampleur inédite depuis les années 80, sur fond de contestation d'une réforme électorale décriée par le camp indépendantiste. Treize personnes, dont deux gendarmes, ont été tuées, des centaines de personnes blessées et les dégâts matériels sont colossaux, estimés à au moins 2,2 milliards d'euros.

Avec AFP