Nouvelle-Calédonie : L’Atlas de la forêt en province Nord, un bel ouvrage pour sensibiliser à la protection

Nouvelle-Calédonie : L’Atlas de la forêt en province Nord, un bel ouvrage pour sensibiliser à la protection

Un Atlas de la Forêt, ouvrage particulièrement travaillé sur les massifs forestiers de la province Nord, leur état et leurs besoins, une œuvre commune du Cirad, de l’IRD, de l’IAC et de la Province, publié et disponible depuis ce lundi 21 mars à l'occasion de la journée internationale des forêts. Focus grâce au reportage de nos confrères de CALEDONIA.

Une volonté de protéger les 94 % d’espèces endémiques à la Nouvelle-Calédonie, sur les 1261 arbres qu’elle comporte. Après plus de 10 ans de collecte de données, les scientifiques du Cirad, l’IRD, IAC et la province Nord ont mis leurs efforts en commun pour la réalisation d’un ouvrage qui fera date, dressant un point complet de l’état de santé de la forêt calédonienne en province Nord, ses risques encourus, ou encore les répercussions de sa déforestation.

Pour Philippe Birnbaum, Écologue forestier qui a travaillé sur l’ouvrage, la protection des forêts est l'œuvre de chacun, explique-t-il au micro de CALEDONIA :« Nous, on pense vraiment que la conservation n’est pas une question de compétence provinciale ou autre. C’est une question de citoyenneté, et chaque personne peut protéger l’arbre qui est dans son jardin, sa petite forêt, éviter que le feu passe, avoir envie de planter, avoir un jardin naturel… Je pense que c’est une question qui se décline à toutes les échelles et c’est vraiment ce qui nous a motivés pour faire quelque chose de proximité ».

Des gestes contre la déforestation qui importent, alors que l’ouvrage évoque des chiffres sans appel : de 2000 à 2010, ce sont 2400 hectares par an de déforestation qui sont constatés. Entre 2010 et 2020, le rythme s’accélère, avec 3100 hectares par an. « Les conséquences pour l’humanité et pour les Calédoniens commencent vraiment à se faire sentir » insiste Philippe Birnbaum, qui appuie par l’exemple des « rivières sèches en période sèche et débordent en période humide, alors qu’avant, il y avait de l’eau toute l’année de manière régulée. Et ça, c’est une conséquence de la déforestation, qui permet de capturer l’eau, la maintenir, faire un tampon et l’écouler toute l’année ».

Damien Chaillot