Nouvelle-Calédonie: Bellamy affirme le soutien de LR aux loyalistes et s'oppose à toute forme d'indépendance

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Nouvelle-Calédonie: Bellamy affirme le soutien de LR aux loyalistes et s'oppose à toute forme d'indépendance

François-Xavier Bellamy, vice-président de LR, a assuré mercredi à Nouméa que son parti continuerait de soutenir les formations loyalistes et de s'opposer à toute évolution institutionnelle remettant en cause l'appartenance de l'archipel à la France.


L'eurodéputé LR a rappelé que "les Calédoniens ont dit trois fois non à l'indépendance", lors de récents référendums, et que ce choix démocratique devait désormais être respecté sans ambiguïté.
"Ce non que vous avez prononcé, c'était notre quatrième référendum", a-t-il lancé devant plusieurs centaines de personnes rassemblées à l'hippodrome de Nouméa, aux côtés notamment d'Alcide Ponga (président du gouvernement et président de LR Nouvelle-Calédonie), Virginie Ruffenach (vice-présidente des LR) et Sonia Backès (cheffe de file des loyalistes).
Un message clair au lendemain de discussions menées sur le Caillou par Manuel Valls, ministre des Outre-mer, et qualifiées de  "moment de trahison démocratique" par M. Bellamy."La proposition de Valls n'est et n'était que la proposition de Valls, et certainement pas celle de l'État", a affirmé Sonia Backès, évoquant des échanges téléphoniques avec Emmanuel Macron, qu'elle a décrit comme "scotché" en découvrant les initiatives de son ministre.

Les loyalistes dénoncent un projet qu'ils qualifient d'"indépendance-association". M. Bellamy a fustigé "la démission de l'État face aux violences du 13 mai" 2024, début d'émeutes meurtrières sur le territoire, et une logique consistant, selon lui, à "céder à ceux qui brûlent, pillent et cassent".
"Ce que vous vivez ici, c'est ce que vit toute la France: le renoncement des élites, l'effacement de l'autorité et la victoire de la violence sur la démocratie", a martelé ce proche du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
Il a ainsi transmis un message du nouveau président de LR: "Si on me demandait demain de souscrire à un accord qui fragiliserait la Nouvelle-Calédonie française, nous quitterions immédiatement le gouvernement de la France".

François-Xavier Bellamy a également plaidé pour le dégel rapide du corps électoral, un point à l'origine des troubles de 2024.
Revenant sur la situation économique et sociale préoccupante de l'archipel, il a appelé à une relance du "poumon qui fait vivre la Nouvelle-Calédonie". Il a notamment évoqué l'industrie du nickel, qu'il juge "stratégique pour la France et l'Europe", et plaidé pour sa reconnaissance au sein des matières premières critiques, afin de contrer la concurrence de la Chine et de l'Indonésie.

Avec AFP