Le Sénat vote un prêt de 119 milliards de Fcfp pour la Nouvelle-Calédonie

Le Sénat vote un prêt de 119 milliards de Fcfp pour la Nouvelle-Calédonie

Lors du vote de la loi de finances au Sénat jeudi 23 janvier, une aide de 119 milliards de francs (près d’1 milliard d’euros) a été accordée à la Nouvelle-Calédonie sous forme de prêt. Des élus Calédoniens continuent de militer en faveur d’une subvention et non d’un prêt, avant la présentation du texte devant l’Assemblée nationale, début février. Explications de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.

Le Sénat a adopté le projet de loi de finances porté par le Premier ministre François Bayrou, jeudi 23 janvier, à Paris, avec 217 voix pour et 105 voix contre. Le budget 2025 doit encore passer devant la Commission mixte paritaire, réunissant sept députés et sept sénateurs, le 30 janvier. Si le texte est validé par ces 14 élus, il devra enfin passer devant l’Assemblée nationale la semaine du 3 février. 

Ce projet de loi de finance valide un prêt garanti par l’État de près de 120 milliards de francs CFP à la Nouvelle-Calédonie, à travers un amendement présenté par le sénateur de l’archipel Georges Naturel, adopté jeudi en séance publique. Le dernier projet de loi de finance, tombé avec la chute du gouvernement Barnier, prévoyait un soutien financier de 60 milliards, soit 500 millions d'euros. Avec son amendement, Georges Naturel ajoute 500 millions d'euros. 

Une aide doublée, donc, sans doute due au lobbyisme de certains élus Calédoniens à Paris. « Cette aide est le fruit des nombreux échanges que Les Loyalistes et le Rassemblement-LR ont eus ces dernières semaines pour convaincre l’État de l’urgence d’un investissement massif et rapide pour la reconstruction de notre territoire » rapporte par un communiqué commun des élus loyalistes.

Trouver d’autres solutions

« Nous avons à construire une nouvelle stratégie économique, une nouvelle stratégique financière et un projet pour le territoire », commence Amélie de Montchalin, ministre des comptes publics, qui ajoute « être très mobilisée », et réfléchir aux multiples solutions à déployer, comme la banque des territoires ou encore l’AFD, mais aussi « aux acteurs privés, beaucoup de leviers aussi de défiscalisation » afin de « trouver une équation de financement et une équation économique qui soient à la hauteur des besoins ».

Les loyalistes expliquent dans leur communiqué que « nous poursuivons nos efforts auprès de l’État pour que cette aide soit octroyée sous forme de subvention, et non de prêt, afin de ne pas alourdir davantage la dette de la Nouvelle-Calédonie ». Deux autres étapes sont à venir pour tenter de transformer ce prêt de 120 milliards en subventions.

« Cette aide doit être prioritairement destinée à soutenir les collectivités locales, qui ne sont plus en mesure de financer les politiques publiques essentielles aux Calédoniens. Une partie de cette enveloppe devra également servir à relancer l’économie calédonienne, notamment à travers la mise en œuvre rapide de chantiers de reconstruction ». Rendez-vous donc le 30 janvier puis début février pour connaître la suite de ce financement.

Aurélia Dumté pour Les Nouvelles Calédoniennes