Le transport de colis par drone révolutionnera t-il nos livraisons postales ? Fare rata se penche sur cette idée et a même effectué un premier essai expérimental en juin dernier. La poste polynésienne a créé un pôle de développement, basé sur le digital et les innovations. Le transport de colis par drone en est à ses débuts car l’usage de ces aéronefs est soumis à une réglementation très stricte. Un sujet de notre partenaire TNTV.
Pour la première fois, Fare rata a expérimenté le transport de colis par drone, du côté de la Presqu’île. Un vol d’essai qui ouvre peut-être la voie à un futur mode de livraison pour la poste polynésienne. Le test a été encadré par un pilote professionnel, et toutes les autorisations de vol avaient été validées au préalable. C’est dans des vallées isolées, des lieux peu habités que l’utilisation de ces aéronefs pourrait avoir un avenir, pour faciliter la vie des clients, estime Bruno Arbonel, directeur général de Fare rata : “Lorsqu’on est éloignés à la Presqu’île ou qu’on vit sur un motu aux Tuamotu, parfois c’est jusqu’à deux heures de route pour aller chercher au bureau de poste son colis.”
En France, le Var a été le premier département à exploiter ce mode de transport innovant en 2016. La direction générale de l’Aviation civile a donné son feu vert, en 2019 pour l’ouverture d’une 2e ligne dans une zone montagneuse, en Isère.
La Poste polynésienne s’en inspire pour entrevoir à son tour de nouveaux modes de livraison. “Effectivement, ils ont défini avec la DGAC, l’Aviation civile, des couloirs aériens pour drones qui volent à une certaine hauteur, selon certaines conditions météo… Donc il est clair que ces discussions doivent aussi s’engager avec l’administration de l’Aviation civile pour pouvoir petit à petit mettre en place les premiers couloirs aériens de livraison de drones en Polynésie française.”
L’usage commercial d’un tel service est complexe. Il nécessite notamment de lever de nombreux aspects règlementaires et sécuritaires. Selon le poids des charges et du drone et le scénario de vol, la règlementation impose par exemple que le drone soit équipé d’un parachute. “Sur des objets de correspondance pour l’instant qui sont à 5kg maximum dans le champs d’expérimentation, c’est lié à la robustesse et la technicité du drone, et 5Kg ça correspond à 95% des objets de correspondance livrés par la poste polynésienne.”
Chaque année, la poste polynésienne traite 20 millions de lettres, paquets et colis. Fare rata se donne deux ans pour poursuivre l’expérimentation.
Par Thomas Chabrol, édité par M.K pour TNTV