Guyane : Campagne de rattrapage vaccinal à Saint-Laurent-du-Maroni et Mana

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Guyane : Campagne de rattrapage vaccinal à Saint-Laurent-du-Maroni et Mana

Une campagne de rattrapage vaccinal a débuté ce lundi 3 février à Saint-Laurent-du-Maroni et Mana, et ce jusqu'au 22 février 2025. Organisée par l'Agence régionale de santé (ARS), elle vise à renforcer la couverture vaccinale de la population alors qu'une vingtaine de cas de coqueluche chez des enfants ont été signalés par le Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (Chog). Focus grâce à la Lettre Pro de l’ARS.


Quatorze volontaires de la Réserve sanitaire ont été déployés en appui des équipes de la Croix-Rouge française, du Chog et de la Protection Maternelle et Infantile (PMI). L'opération, qui durera jusqu'au 22 février, permet à la population d'accéder gratuitement aux vaccins obligatoires, notamment contre la coqueluche, la rougeole et la fièvre jaune.

Les priorités de vaccination concernent les nourrissons, les enfants de moins de 15 ans et les femmes enceintes. Toutefois, tous les vaccins obligatoires sont proposés pour l’ensemble de la population.
Afin de faciliter l’accès à la vaccination, plusieurs points d’accueil ont été mis en place :
Dans les quartiers de Saint-Laurent-du-Maroni ; Au cabinet médical du Chog (ancien hôpital) ; Dans les centres de PMI de Mana et de Saint-Laurent-du-Maroni ; Au centre de santé de la Croix-Rouge française.
Les personnes souhaitant se faire vacciner sont invitées à apporter les carnets de vaccination et de santé de leur famille.

Un contexte sanitaire sous surveillance

Cette campagne intervient alors que la situation vaccinale de l’Ouest guyanais présente des retards. Un premier signalement de poliomyélite a été enregistré dans l’Île-de-Cayenne et à Saint-Georges, tandis que l’Europe fait face à une épidémie de coqueluche depuis un an.

Pour assurer une couverture vaccinale optimale, la PMI ouvrira exceptionnellement ses services à l’ensemble de la population. Inversement, le centre de prévention santé de la Croix-Rouge française pourra vacciner les nourrissons. Par ailleurs, des binômes composés de prescripteurs et de vaccinateurs seront renforcés par des médiateurs du Chog, de la Croix-Rouge, de la mairie et de l’Éducation nationale.

Les professionnels de santé de l’Éducation nationale ont été mobilisés pour informer les familles sur cette campagne. Une formation a été dispensée aux médiateurs la semaine dernière afin de sensibiliser la population sur l’importance de la vaccination. Lors de leur accueil au Chog, les volontaires de la Réserve sanitaire ont été préparés à diverses situations, notamment la gestion de carnets de vaccination de différentes origines (français, surinamais, brésiliens) et les spécificités des protocoles de vaccination internationaux.

L’ARS rappelle que la vaccination est essentielle pour se protéger et protéger son entourage, en particulier les personnes les plus vulnérables. "Notre objectif est que vous puissiez vacciner au maximum", a souligné le Dr Claire Grenier, référente vaccination à l’ARS. 

Damien CHAILLOT