Annoncées à la mi-juin par l’Élysée, les discussions entre le chef de l’État et les « parties prenantes » calédoniennes devraient avoir lieu selon nos informations le 2 juillet à Paris.
« Le président de la République invitera, avec le gouvernement, les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie à venir travailler à Paris à partir de la mi-juin, afin de clarifier les sujets économiques, politiques et institutionnels en vue de parvenir à un accord partagé sur l'avenir de l’archipel », avait annoncé l'Élysée mardi dernier. Ces réunions devraient donc plutôt avoir lieu le 2 juillet.
Sous la houlette de Manuel Valls, les discussions et négociations sur l’avenir institutionnel de l’archipel avaient échoué début mai : un accord n’ayant en effet pas été trouvé entre les partenaires politiques calédoniens. Le ministre des Outre-mer avait notamment présenté un projet de « souveraineté avec la France » rejeté par l’intergroupe Les Loyalistes-Le Rassemblement, le considérant comme une « indépendance-association ».
Cette coalition avait alors proposé un projet de « fédéralisme interne », à son tour rejeté par le ministre, et les autres groupes politiques calédoniens, indépendantistes et non indépendantistes, au nom de l’indivisibilité de l’archipel.
La « mission » de « conclure un accord de paix » se « poursuit sous l’autorité du président de la République et avec la confiance du Premier ministre » a assuré le ministre Manuel Valls, interrogé à l’Assemblée nationale par les députés calédoniens Nicolas Metzdorf (EPR, Les Loyalistes) et Emmanuel Tjibaou (GDR, UC-FLNKS). « Je suis convaincu qu’un accord est possible en alliant les aspirations contradictoires », a-t-il ajouté, rappelant la nécessité « d’un redressement économique et social » en Nouvelle-Calédonie.
« Nous ferons avec le président de la République et le Premier ministre des propositions de dialogue à Paris (…) avec les forces politiques, en achevant le processus de décolonisation, en allant jusqu’en bout de l’autodétermination, en respectant la parole des Calédoniens et en oubliant pas l’histoire et le passé qui a conduit au désastre des années 80 et à la catastrophe de mai 2024 » a martelé le ministre.