Ce mercredi, le Haut-commissaire de la République en Polynésie, Éric Spitz, a présidé la réunion de la commission annuelle d’information auprès des anciens sites d’expérimentations nucléaires du Pacifique. Selon un communiqué de la représentation de l’État, la situation radiologique et géomécanique de ces sites demeure « stable ».
« Installée depuis 2015, cette commission se consacre chaque année au droit à l’information concernant les anciens sites d’expérimentations nucléaires du Pacifique », et notamment « les points relatifs à la surveillance radiologique et géomécanique des atolls de Moruroa et de Fangataufa », rappelle un communiqué du représentant de l’État.
Récemment installé, il s’agissait d’une première pour le nouveau Haut-commissaire Éric Spitz, qui a réuni le résident de la Polynésie française, Édouard Fritch, le Président de l’Assemblée de la Polynésie française, Gaston Tong Sang, le commandant de la zone Asie-Pacifique et des Forces armées en Polynésie française, le contre-amiral Geoffroy d’Andigné, le délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les installations et activités intéressant la Défense, François Bugaut, le médecin chef au département de suivi des centres d’expérimentations nucléaires de la direction générale de l’armement, Mme Marie-Pascale Petit, et la déléguée polynésienne au suivi des conséquences des essais nucléaires, Yolande Vernaudon.
À noter que le chargé de mission auprès de la Première ministre pour le suivi des conséquences des essais nucléaires en Polynésie française, Michel Marquer, a participé à cette rencontre. Son déplacement en Polynésie « constitue également une occasion pour échanger avec les acteurs locaux sur les enjeux identifiés post-Centre d’Expérimentation du Pacifique lors de la table ronde Reko Tika et les engagements du président de la République, Emmanuel Macron, pris en juillet 2021 sur les sujets concernant les essais nucléaires ».
« S’inscrivant dans une démarche de transparence sur le sujet du nucléaire, les 27 membres de cette commission, dont 10 représentants de l’État et 17 représentants d’institutions ou d’organismes locaux, ont abordé les points relatifs à la surveillance radiologique et géomécanique des atolls de Moruroa et de Fangataufa », indique le communiqué du haut-commissariat. « L’objectif de la commission d’information est de rendre compte des résultats de la surveillance radiologique, incluant des mesures capables de relever les très faibles niveaux de traces de radioactivité, et des résultats de la surveillance géo-mécanique relative à la stabilité des deux atolls et aux mouvements de la couronne corallienne, qui sont également situés au niveau 0 de l’échelle des risques », précise le communiqué.
Comme les conséquences transgénérationnelles mises en avant par une élue indépendantiste dans une question orale au gouvernement local, la surveillance radiologique et l’état géomécanique des atolls ayant servis au 193 essais aériens et souterrains, suscitent des inquiétudes pour les associations et les habitants des îles voisines. Mais « dans les deux domaines, les mesures montrent que la situation est stable et fait l’objet d’une surveillance constante », assure l’État.
Les résultats sont consultables sur les sites internet :
https://www.defense.gouv.fr/nos-expertises/securite-nucleaire