Avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie : « Il est urgent de pouvoir reprendre cette discussion » estime la présidente du Congrès Veylma Falaeo

©Outremers360

Avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie : « Il est urgent de pouvoir reprendre cette discussion » estime la présidente du Congrès Veylma Falaeo

La présidente du Congrès calédonien, actuellement en mission à Paris, a été reçue ce mardi par le ministre des Outre-mer Manuel Valls. « Nous avons abordé la situation économique et financière de la Nouvelle Calédonie et la reprise des discussions concernant l'avenir institutionnel ».

Élue en août dernier, Veylma Falaeo, membre du parti Éveil océanien, fait actuellement son premier déplacement à Paris dans le cadre de ses fonctions à la tête du Congrès de l’archipel. 

« Nous n'avons plus le choix, vu la situation de la Nouvelle-Calédonie, du contexte et notamment des élections provinciales qui nous attendent en novembre prochain. Il est urgent de pouvoir reprendre cette discussion » sur l’avenir institutionnel de l’archipel, a-t-elle estimé, alors que le Premier ministre François Bayrou a fixé une reprise des discussions politiques fin janvier à Paris, et un accord à la fin du premier trimestre.

« Une amorce a été faite lors de la venue à Nouméa du président Larcher et de la présidente Yaël Braun-Pivet, réunissant les différents chefs de groupes pour justement essayer d'établir un calendrier, un format » a-t-elle ajouté. « J'espère fortement que le ministre des Outre-mer sera engagé, et que la reprise des discussions puisse se faire. Mais je regarde aussi ce qui va se passer du côté des indépendantistes qui tiennent le congrès du FLNKS le week-end prochain ».

FLNKS qui rassemble désormais deux partis depuis le retrait de l’UPM et du Palika. « Le président Tjibaou (Emmanuel Tjibaou, ndlr) a déclaré dernièrement que l'UC allait participer. Et nous espérons fortement qu'ils seront tous présents, puisque pour avancer sur la question de l'avenir institutionnel, il faut tout le monde ».

Sur le soutien économique et financier à la Nouvelle-Calédonie, « l'État sera là » a-t-elle assuré. « Bien sûr, nous attendons le vote prochain du PLF 2025. Aujourd'hui, plus que jamais, la Nouvelle-Calédonie a besoin de l'accompagnement de l'État, et les modalités devront être discutées avec le ministre des Outre-mer et l'ensemble des parties prenantes ».

L’archipel peut déjà espérer le déblocage de la troisième tranche des 231 millions d’euros promis par l’État avec le vote, la semaine dernière, de la réforme de la TGC, condition à l’obtention de cette aide. Pour la suite de sa mission, la présidente du Congrès doit encore rencontrer le Premier ministre, et des chefs de groupes parlementaires au Sénat.