En Nouvelle-Calédonie, le service cantine va reprendre dans les écoles catholiques

©LNC (archives)

En Nouvelle-Calédonie, le service cantine va reprendre dans les écoles catholiques

Alors que la cantine est suspendue dans les établissements de la DDEC depuis lundi 3 novembre, la Direction diocésaine de l’enseignement catholique annonce reprendre le service des repas à compter du mercredi 12 novembre, estimant que le gouvernement a répondu à ses demandes. Explications de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes

Les 9 000 élèves de l’enseignement catholique privés de cantine depuis lundi 3 novembre retrouveront un service de restauration à compter du mercredi 12 novembre. L’annonce a été faite par la Direction diocésaine de l’enseignement catholique (DDEC), ce mercredi 5 novembre, dans un courrier adressé aux parents.

La décision fait suite au courrier envoyé ce mercredi par Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l’enseignement, à Manoël Van Aerschodt, directeur de l’enseignement catholique, dans lequel celle-ci exhorte la Ddec à reprendre le service de cantine à la suite de l’adoption, par le Congrès, d’une aide exceptionnelle de 300 millions de francs en fin de semaine dernière

Manoël Van Aerschodt avait estimé, au contraire, cette aide insuffisante au regard du trou de 630 millions de francs dans les caisses de la DDEC, creusé par le non-versement des participations de certaines collectivités, et avait confirmé la fermeture des cantines de l’ensemble des établissements à compter du 3 novembre.

Reprise « progressive et responsable »

Mais la missive d’Isabelle Champmoreau a, semble-t-il, fait mouche. Dans sa communication faite aux parents d’élèves, Manoël Van Aerschodt estime que la membre du gouvernement a présenté des « engagements institutionnels » et un « calendrier de mesures » permettant d’envisager « aujourd’hui une reprise progressive et responsable du service ».

Outre le versement des 300 millions de francs, l’exécutif a en effet également promis une révision à la hausse du « forfait d’externat », consacré au financement des personnels non enseignants, pour l’année 2026. D’autre part, les taux de prise en charge de la cantine et de l’internat par les collectivités pourraient être révisés.

La situation financière de l'enseignement catholique demeure toutefois fragile. Par conséquent, la DDEC compte poursuivre les efforts, en particulier dans sa politique de recouvrement des impayés, dont certains élus avaient pointé l’inefficacité. « Nous comptons sur la solidarité et le sens des responsabilités des familles », écrit le directeur. 

À moyen terme, celui-ci promet également une « rationalisation de certains services », voire « des fermetures de structures à compter de l’année prochaine ». Une demande du gouvernement, qui exige que la DDEC adapte sa carte scolaire à la baisse des effectifs qui touche l’ensemble des établissements, publics comme privés, de Nouvelle-Calédonie. Une solution « que nous souhaitons éviter », mais qui « devra être abordée avec lucidité et responsabilité », reconnaît Manoël Van Aerschodt.

Les Nouvelles Calédoniennes