Biodiversité en Polynésie : Disparus dans les années 80, les escargots endémiques « areho » repeuplent les forêts

Biodiversité en Polynésie : Disparus dans les années 80, les escargots endémiques « areho » repeuplent les forêts

Autrefois omniprésents dans les forêts tropicales polynésiennes, les partulas, « ‘areho » en tahitien, ont disparu dans les années 80 en raison de l’introduction d’autres espèces. Mais grâce à un programme international de plus de 40 ans, des contingents de partulas repeuplent peu à peu les îles de Tahiti, Moorea et Huahine. 

Après avoir réintroduit plus de 5 000 partulas l’an passé, l’International Partulid Conservation Program, un mouvement coordonné par la société zoologique de Londres, va en expédier 2 500 de plus en Polynésie française, comme le relate la BBC.

Depuis une quarantaine d’années, ce programme permet à cette espèce éteinte dans les années 1980 de proliférer dans son milieu naturel. Les partulas avaient disparu en raison de l’introduction de nouvelles espèces en Polynésie, notamment l’escargot carnivore Euglandina rosea. La mise en place de ce plan de sauvetage a permis d’en importer plus de 25 000 au total, depuis 2016.

Les 2 500 nouveaux individus vont prochainement arriver du zoo d’Édimbourg, en Écosse, où ils sont élevés dans des environnements très contrôlés. Avant leur voyage en avion, les petits gastéropodes ont été marqués d’une peinture jaune, réfléchissante au contact de la lumière UV, leur permettant d’être identifiés de nuit.

Selon la Royal Zoogical Society of Scotland, citée par la BBC, il s’agit là d’un « coup de pouce significatif à cette espèce incroyable ». La société zoologique de Londres rappelle de son côté que « les escargots Partula font partie intégrante de la culture polynésienne, car les coquilles de chaque espèce représentent l’identité culturelle de chaque île ».

Ces escargots, autrefois largement présents en Polynésie, jouent un rôle non seulement écologique, mais aussi culturel. Ils ne représentent pas une menace pour l’agriculture contrairement à d’autres espèces de gastéropodes nuisibles, comme les Achatines Lissachatina fulica. Dans la culture polynésienne, les ‘areho étaient utilisés pour l’ornementation, notamment dans la confection de colliers, couronnes et autres parures traditionnelles.

Avec Radio 1 Tahiti et TNTV