Avenir institutionnel en Nouvelle-Calédonie : Une délégation de cinq membres du FLNKS décolle pour Paris

©Aurélia Dumté / LNC

Avenir institutionnel en Nouvelle-Calédonie : Une délégation de cinq membres du FLNKS décolle pour Paris

Depuis le 13 mai, les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie avec l’État sont à l’arrêt. Mais la semaine prochaine, dès le mardi 4 février, des délégations seront reçues par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, à l’invitation du Premier ministre, François Bayrou. Ce jeudi 30 janvier, lors d’une conférence de presse, le FLNKS a présenté sa délégation : Mickaël Forrest, Roch Wamytan, Emmanuel Tjibaou, Omaïra Naïsseline et Aloïsio Sako. Un sujet de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.

L’invitation du Premier ministre, François Bayrou, est arrivée dans la semaine. Une invitation à reprendre les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Car depuis le 13 mai « le dialogue a été rompu », rappelle Emmanuel Tjibaou, député et président de l’Union calédonienne, lors de la conférence de presse qui se tenait ce jeudi 30 janvier, au siège de l’UC. Alors que la délégation Loyalistes-Rassemblement est déjà à Paris, celle du FLNKS vient donc d’être présentée.

Emmanuel Tjibaou, chef la délégation

Il reviendra à Roch Wamytan, Aloïsio Sako, Mickaël Forrest, Omaïra Naïsseline et Emmanuel Tjibaou, responsable de la délégation, de « discuter dans la perspective d’un accord de décolonisation », précise le député de la seconde circonscription. Un groupe qui se définit comme représentatif « de l’ensemble des composantes du Front ». Les discussions seront « bilatérales », soit uniquement entre l’État et une délégation, indépendantiste, puis non-indépendantiste.

Perspective d’un État souverain

Sur le fond, le FLNKS veut « clarifier le postulat de départ de ces discussions » avec l’État. Un « postulat » limpide pour le Front : « la suite de l’accord de Nouméa, le prolongement des accords de Matignon-Oudinot, avec la perspective d’un État souverain et d’une phase transitoire dans laquelle les compétences régaliennes sont confiées à la Nouvelle-Calédonie », rappelle Emmanuel Tjibaou.

Relance économique

La relance économique du pays sera évidemment au cœur de ces discussions, « même si le gage de stabilité en est le corollaire ». Pour Emmanuel Tjibaou, la relance économique est surtout l’occasion « de définir le projet de société que nous portons. Sur le volet économique et sur le volet politique ».

Impartialité de l’État

Le Front de libération national kanak et socialiste tient à aborder avec le ministre des Outre-mer le point sensible des militants emprisonnés pour leur rôle présumé dans les émeutes du 13 mai. « Nous demandons la justice et l’impartialité de l’État. Mais aussi, en tant que Front de Libération, notre président est aujourd’hui incarcéré, présumé innocent. Nous demandons sa présence lors des négociations ».

Le programme du FLNKS est donc de discuter avec l’État à Paris la semaine prochaine, « de défricher, de clarifier ». Puis, de retour en Nouvelle-Calédonie, de rendre les discussions à leur « base », et enfin d’entamer des « négociations » entre membres du bureau politique, en présence du président du FLNKS, Christian Téin, incarcéré actuellement à Mulhouse.

Aurélia Dumté pour Les Nouvelles Calédoniennes