Après les indépendantistes, les bilatérales à Paris sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie se sont poursuivies avec les non indépendantistes. Devant la Première ministre, Calédonie Ensemble a défendu « un grand accord porteur d’un consensus définitif ».
Ce « grand accord », évoqué par le fondateur du parti non indépendantiste qualifié de modéré, pourrait « lever l’épée de Damoclès qui pèse » sur l’archipel et permettre « à la jeunesse calédonienne de se projeter ».
Sur le corps électoral, Calédonie Ensemble a défendu, sans surprise, son dégel. « Le peuple calédonien doit pouvoir s’enrichir d’apport nouveau (…). Les Calédoniens d’adoption, les enfants nés au pays qui ne peuvent pas voter, les conjoints de citoyens calédoniens, ceux qui sont installés durablement devront pouvoir participer à la vie démocratique du pays », a développé l’ancien député UDI.
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Sur le droit à l’autodétermination, « nous avons proposé qu’il soit profondément revisité, que nous n’ayons plus de référendums secs « pour ou contre l’indépendance » qui clivent et détricotent la communauté de destin qu’on a commencé à construire », poursuit Philippe Gomes, qui défend aussi « un référendum qui soit à l’initiative d’une majorité qualifiée », c’est-à-dire, par deux tiers des membres du Congrès, contre un tiers dans le cadre de l’accord de Nouméa.
Si Calédonie Ensemble fait partie de la délégation non indépendantiste, cette dernière assume des divergences. Elle sera reçue jeudi par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.