Le ministre des Outre-mer a convié, lors d’une rencontre organisée ce samedi, les représentants du Conseil économique, social et environnemental de la Nouvelle-Calédonie à prendre part à la prochaine réunion du comité de rédaction, prévue lundi. Ils participeront notamment à la rédaction de la charte des valeurs calédoniennes, inscrite dans l’accord de Bougival. Précisions avec notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
Des nouveaux venus à la table des discussions. Après l’invitation du Sénat coutumier, c’est désormais le Conseil économique, social et environnemental (Cese) qui a été convié par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, à rejoindre le comité de rédaction, lors d’une rencontre organisée ce samedi matin, au siège de l’institution, à Ducos. Ses représentants sont attendus lundi 25 août au haut-commissariat, pour la troisième session de travail du comité.
Le Cese, dont le rôle est notamment de rendre un avis sur des propositions de loi du gouvernement et du Congrès, va s’attacher à formuler des propositions dans le cadre de l’élaboration de la "charte des valeurs calédoniennes" prévue par l’accord de Bougival.
Réflexions de la société civile
Ce document, qui devra être intégré à la loi fondamentale consacrant la capacité d’auto-organisation de la Nouvelle-Calédonie, devra réunir "l’ensemble des valeurs qui animent les Calédoniens d’aujourd’hui (valeurs républicaines, valeurs kanak, valeurs océaniennes…)", selon les termes de l’accord, qui prévoit que le Sénat coutumier et le Cese contribuent à sa rédaction.
Elle accueillera également "les propositions issues des réflexions portées par la société civile (monde économique, social, associatif, religieux et philosophique)". C’est dans ce cadre que veut s’inscrire le Cese. "On dispose d’un certain nombre de travaux, notamment d’un rapport sur la paupérisation et la jeunesse rendu le 3 mai 2024, qu’on pourra intégrer", explique Jean-Louis d’Anglebermes, président de l’institution, qui évoque également "une évaluation des politiques publiques concernant les personnes les plus éloignées de l’emploi", qu’il soumettra aux membres du comité. "Nous n’avons pas de mandat électif, donc nous ne disposons pas de la légitimité d’un élu, mais nous apportons notre contribution."
Par Les Nouvelles Calédoniennes