Avenir de la Nouvelle-Calédonie. Vaimu’a Muliava : Le choix du 12 décembre est « un gage de responsabilité »

Alors que plusieurs délégations politiques calédoniennes, indépendantistes et non indépendantistes, ont travaillé sur les conséquences du oui et du non au référendum d’indépendance, à l’invitation du Premier ministre et du ministre des Outre-mer, la rédaction d’Outremers360 a interrogé les principaux acteurs de cette semaine calédonienne.

Après le président du Congrès Roch Wamytan, c’est le secrétaire général du parti Éveil océanien et actuellement membre du 16ème gouvernement, Vaimu’a Muliava, qui a répondu aux questions de la rédaction d’Outremers360. En « révélation de la fin de la mandature de l’accord de Nouméa », l’Éveil océanien endosse et assume la représentativité politique de la communauté wallisienne, plus de 30 000 habitants, en Nouvelle-Calédonie. « On s’est dit, levons-nous et prenons ce que nous avons à prendre parce que nous ne sommes jamais mieux servis que par soi-même ». 

« L’histoire de l’Éveil océanien, c’est l’histoire d’une communauté qui veut retrouver sa dignité », poursuit-il. Il évoque notamment une « instrumentalisation » de la communauté wallisienne avant chaque élection avec d’être « mise de côté ». « Cette histoire de marginalisation de cette communauté, c’est l’histoire de beaucoup d’autres communautés en Nouvelle-Calédonie. Et à un moment où la télévision en Nouvelle-Calédonie s’est arrêtée en noir et blanc, nous avons voulu mettre un peu de couleur et que la diversité de nos régions ultramarines s’applique aussi en Nouvelle-Calédonie, dans ce territoire blessé ».  

Pour Vaimu’a Muliava, cette semaine de discussion à Paris sur les conséquences du Oui et du Non à l’indépendance, montre un « changement de méthode ». « Je dois dire qu’il y a une méthode nouvelle, proactive qui fait la patte de ce gouvernement », assure-t-il. Le secrétaire général de l’Éveil océanien a pu même parfois ressentir une certaine « folie » dans les discussions « qui a mené à quelque chose d’intelligible ». « Le gouvernement a pris ses responsabilités ».

Sur la date retenue par le gouvernement, Vaimu’a Muliava explique que l’Éveil océanien n’a pas participé à ces discussions : « nous nous sommes réveillés en découvrant cette date ». Mais l’élu n’a aucun regret : « la spécificité d’un insulaire c’est de lutter contre son égo et c’est pour ça que nos parents nous ont inculqué l’humilité ». Quant au choix du 12 décembre : « le gouvernement montre sa volonté de ne pas se défausser », assure-t-il, « c’est un gage de responsabilité ».